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Mali: renforts militaires à Kidal après des violences meurtrières

Mali: renforts militaires à Kidal après des violences meurtrières

Des renforts militaires maliens sont arrivés à Kidal, dans l'extrême nord-est du Mali, fief de rebelles touareg, où plus de 30 personnes ont été tuées dans des affrontements ce week-end, a appris l'AFP lundi de sources militaires maliennes.

Ces renforts ont été dépêchés à Kidal (1.500 km au nord-est de Bamako) depuis le 17 mai, jour où les violences ont éclaté, a précisé un responsable de l'armée malienne sans toutefois préciser leur nombre.

"Certains sont arrivés samedi, d'autres hier (dimanche) et d'autres encore sont en route", a-t-il ajouté.

Des militaires sont partis de Gao (plus de 340 km au sud de Kidal), d'autres d'Anéfis (localité entre Gao et Kidal) "entre autres", a-t-il dit sans plus de précisions.

L'arrivée de renforts à Kidal a été confirmée par une autre source militaire malienne, expliquant qu'elle s'inscrivait dans le cadre de la décision de Bamako de renforcer la présence de l'Etat dans le nord du pays.

Des soldats maliens et des combattants appartenant à des groupes armés se sont affrontés le 17 mai, pendant que le Premier ministre malien Moussa Mara était en visite à Kidal, dans le cadre d'une tournée dans le nord du pays.

Au cours de ces combats, 36 personnes ont été tuées, dont huit militaires, et une trentaine de personnes ont été enlevées, selon le gouvernement malien.

Le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, rébellion touareg) a revendiqué "une dizaine de soldats maliens morts" et "30 prisonniers dont deux blessés" remis à la Croix-Rouge.

Dimanche, la mission de l'ONU au Mali, la Minusma, a parlé de "l'assassinat de deux civils et six officiels maliens à Kidal", sans donner plus de détails.

Avec les violences à Kidal, "les terroristes ont déclaré la guerre au Mali, le Mali est donc en guerre contre ces terroristes", a affirmé dimanche le Premier ministre Mara.

Les soldats maliens y ont été attaqués "par une coalition de forces" comprenant "des jihadistes, des terroristes", mais ils leur ont apporté "des réponses appropriées. Aujourd'hui, les forces armées maliennes sont à Kidal, (elles) sont en train de se préparer à toutes les éventualités", a-t-il ajouté.

Dans la ville, quelques coups de feu ont été entendus dans la nuit de dimanche à lundi, mais lundi matin, le calme régnait, a indiqué à l'AFP un responsable du gouvernorat.

Un habitant a expliqué qu'il a préféré rester chez lui "par mesure de prudence" après les violences. "Nous ne savons pas ce qui va se passer. Nous avons peur", a-t-il dit.

Aucune nouvelle information n'était disponible sur le sort des otages. Moussa Mara a indiqué dimanche soir que les autorités s'activaient pour obtenir la libération des otages.

sd-cs/mrb/sba

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