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Le pétrole ouvre en nette hausse à New York, dopé par les violences en Libye

Le pétrole ouvre en nette hausse à New York, dopé par les violences en Libye

Les prix du pétrole ont ouvert en hausse lundi à New York, soutenus par une recrudescence des violences en Libye, qui suscitait des craintes sur l'approvisionnement en brut, et par un dollar faible, stimulant la demande pétrolière.

Vers 13H15 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juin grimpait de 81 cents, à 102,83 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), évoluant à son plus haut niveau depuis le 22 avril.

"La situation en Libye, qui dégénère complètement et vire au chaos généralisé, est au coeur de la montée des prix du pétrole ce matin", a relevé Bob Yawger de Mizuho Securities.

La Libye s'enfonçait davantage dans l'anarchie après l'attaque dimanche du Parlement à Tripoli par un groupe armé et l'offensive lancée par le chef d'une force para-militaire contre les groupes radicaux dans l'Est.

La Libye est en proie au chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en octobre 2011, les autorités de transition ne parvenant pas à contrôler les innombrables milices armées qui font la loi dans le pays.

Le blocage des terminaux pétroliers par des rebelles autonomistes depuis l'été dernier a provoqué la chute de la production à moins de 200.000 barils/jour, contre près de 1,5 million b/j auparavant.

Un récent accord a permis la réouverture de deux ports sur quatre, mais les principaux terminaux sont toujours fermés.

Cet accord avait fait "naître des espoirs d'une hausse de la production, des espoirs qui ont de nouveau été balayés", et dans ce contexte, la perspective "d'une hausse conséquente et pérenne n'est qu'une illusion", ont commenté de leur côté les experts de Commerzbank.

Les livraisons de pétrole libyen sont essentiellement destinées à l'Europe, et la situation affectait au premier chef le baril de Brent, échangé à Londres.

Mais "les troubles libyens représentent une nette progression des risques géopolitiques et d'éventuelles perturbations de la chaîne d'approvisionnement" mondiale, et emportaient également à ce titre le WTI, coté à New York, dans leur sillage, a expliqué M. Yawger.

En outre, "la faiblesse du dollar face aux autres grandes devises mondiales accentue la tendance haussière du marché", a ajouté l'analyste.

Un billet vert moins onéreux tend à stimuler la demande en actifs pétroliers, libellés en dollars, pour les acheteurs munis d'autres devises.

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