Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

"Grandes inquiétudes" du Japon face à la situation en Thaïlande

"Grandes inquiétudes" du Japon face à la situation en Thaïlande

Le porte-parole du gouvernement japonais a fait part mardi des "grandes inquiétudes" de Tokyo face aux événements en Thaïlande, un pays où le Japon investit massivement et où la loi martiale vient d'être décrétée par l'armée.

"Nous avons des grandes inquiétudes face à la situation en Thaïlande", a expliqué Yoshihide Suga devant la presse. "Nous appelons encore une fois toutes les parties concernées à agir avec retenue et sans recourir à la violence."

"Nous espérons fortement que les différences entre les parties seront résolues pacifiquement et de façon démocratique", a ajouté le porte-parole japonais.

Le Japon est l'un des principaux investisseurs en Thaïlande, une économie pivot au sein des pays d'Asie du Sud-Est en plein développement. Tokyo est d'autant plus intéressé par cette région qu'elle lui permet de nourrir sa propre croissance sans passer par la Chine, avec laquelle le Japon entretient des relations difficiles.

En 2013, les entreprises nippones ont investi directement 290,5 milliards de bath thaïlandais (6,5 milliards d'euros) dans ce pays, d'après l'organisation du commerce extérieur du Japon (Jetro). Plus de 3.900 sociétés japonaises sont actives en Thaïlande, d'après un rapport du centre de recherche Teikoku Databank paru en février.

Les constructeurs d'automobiles japonais y sont présents en force. Le premier d'entre eux, Toyota, a produit près de 850.000 véhicules sur place en 2013 dans ses trois usines d'assemblage. Joint par l'AFP à Tokyo, un porte-parole du groupe a simplement expliqué mardi que le travail avait "débuté comme d'habitude dans toutes les usines Toyota" de Thaïlande dans la matinée, sans vouloir formuler d'autres commentaires sur la situation.

Chez le deuxième constructeur japonais, Nissan dont le français Renault est le premier actionnaire, un porte-parole a expliqué que le groupe "étudiait la situation". Nissan dispose d'une usine d'assemblage opérationnelle en Thaïlande et d'une autre en construction, censée démarrer cette année.

Du côté de Honda aussi, un porte-parole a souligné que le groupe se renseignait. Il dispose également d'une usine d'assemblage en fonctionnement. La construction d'une deuxième usine a débuté en juillet dernier dans la province de Prachinburi (est), dans le but d'y débuter les opérations en avril 2015.

"Cette usine est en construction mais seuls les bâtiments ont été mis en place, pas les machines. Nous surveillons la situation politique, afin de pouvoir décider si nous allons continuer ou non ce projet", a prévenu ce porte-parole, Teruhiko Tatebe. "Si les situation politique s'améliore, nous pourrions terminer la construction de l'usine et la faire démarrer."

D'autres grands industriels japonais de divers secteurs, dont l'électronique, sont aussi présents en Thaïlande.

mis-pn/kap/glr

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.