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Yémen: les ambassades américaine et française toujours fermées

Yémen: les ambassades américaine et française toujours fermées

Les ambassades des Etats-Unis et de France à Sanaa étaient toujours fermées au public dimanche, premier jour ouvrable de la semaine au Yémen, après que les autorités ont assuré avoir déjoué des attentats d'Al-Qaïda contre des chancelleries étrangères.

Pour sa part, l'ambassade de Grande-Bretagne a déconseillé à ses ressortissants de se rendre au Yémen et appelé ceux qui s'y trouvent à quitter ce pays, dans un communiqué du Foreign office mis en ligne sur le site internet de la chancellerie.

La fermeture des services consulaires à l'ambassade américaine, en vigueur depuis le 8 mai (bien: 8 mai), a été prolongée jusqu'au jeudi 22 mai "en raison de récentes attaques contre les intérêts occidentaux au Yémen", indique la chancellerie sur son site internet.

"Il est possible que la fermeture soit prolongée en fonction de notre évaluation" de la situation, ajoute-t-elle.

A l'ambassade de France, la fermeture des services consulaires, en vigueur depuis le 12 mai, est maintenue, selon un employé, interrogé au téléphone.

En guerre contre le réseau extrémiste Al-Qaïda, cible notamment d'une offensive militaire dans le sud du pays, les autorités yéménites, hantées par le risque de nouveaux attentats, ont renforcé les mesures de sécurité autour des sites sensibles et des ambassades étrangères à Sanaa, selon un correspondant de l'AFP sur place.

Des policiers en armes procèdent à un minutieux contrôle sur tous les axes routiers conduisant aux chancelleries des Etats-Unis et de Grande-Bretagne (nord-est) et celles de France et d'autres pays occidentaux (sud).

Le ministère de l'Intérieur a indiqué jeudi avoir "déjoué plusieurs attaques que l'organisation terroriste Al-Qaïda préparait à Sanaa" et qui, selon lui, visaient "des installations gouvernementales vitales, des centres militaires et de sécurité et des ambassades étrangères".

"Plusieurs terroristes kamikazes, dont des étrangers", ont été arrêtés, a-t-il ajouté.

Le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi a déclaré "une guerre ouverte" contre Al-Qaïda et ordonné à ses troupes d'utiliser "tous les moyens" pour venir à bout des jihadistes.

Après la multiplication des attentats surtout contre les forces de sécurité, l'armée a lancé le 29 avril une nouvelle offensive d'envergure pour déloger Al-Qaïda de ses bastions des provinces de Chabwa et d'Abyane (sud), tuant plusieurs dizaines de combattants.

Dimanche, l'armée de l'air a lancé de nouveaux raids contre des positions d'Al-Qaïda dans la banlieue d'Azzan, une ville de Chabwa reprise la semaine dernière aux insurgés extrémistes, selon une source militaire.

La troupe avait reconquis plusieurs villes importantes en 2012 mais peine à reprendre le contrôle des zones rurales, en dépit d'alliances passées avec des tribus locales.

La branche du réseau terroriste au Yémen, Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (Aqpa), considérée comme la plus dangereuse par les Etats-Unis, a profité de l'affaiblissement du pouvoir central au Yémen en 2011, à la faveur de l'insurrection populaire contre l'ancien président Ali Abdallah Saleh, pour renforcer sa présence dans le pays.

mou-faw/tm/tp

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