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Mondial-2014: test laborieux pour le stade du match d'ouverture

Mondial-2014: test laborieux pour le stade du match d'ouverture

Toujours en travaux à 25 jours du Mondial, l'Arena Corinthians, stade du match d'ouverture Brésil-Croatie le 12 juin à Sao Paulo, a passé un premier et unique test officiel laborieux avant l'épreuve du feu grandeur nature.

Le toit n'étant pas achevé, une partie des 36.000 spectateurs du match de championnat perdu à domicile par Corinthians contre Figueirense (0-1) ont été copieusement arrosés par une pluie battante. Ils se sont réfugiés plus en hauteur dans la partie couverte des gradins qui n'était pas remplie.

Les communications par téléphone étaient pratiquement impossibles pendant et après la rencontre, selon un photographe de l'AFP, le réseau 3G étant totalement saturé. Par contre le wi-fi fonctionnait à l'intérieur du stade.

Quelque 36.000 spectateurs avaient fait le déplacement, alors que 40.000 des 68.000 places de l'Itaquerao avaient été mises en vente.

20.000 places assises sont en effet restées vides, une partie des tribunes n'ayant pas reçu l'agrément du corps des pompiers pour être utilisées dimanche.

Malgré la défaite et la pluie, les supporteurs de Corinthians ont fêté avec enthousiasme l'inauguration de l'Arena Corinthians.

Cela faisait 104 ans qu'ils attendaient, de père en fils, d'avoir leur propre stade, un stade à la hauteur du statut de ce club historique qui revendique 30 millions de fans au Brésil et dans le monde.

Mais de nombreux doutes subsistent après cet unique test avant le coup d'envoi du Mondial. Le stade et ses abords immédiats présentent encore un aspect de chantier, avec des grues, certaines tribunes au squelette encore apparent, des zones VIP en travaux, etc.

A l'entrée d'une des ailes de l'enceinte, seuls deux des quatre ascenseurs menant aux tribunes fonctionnaient, ce qui a provoqué attroupements et impatience.

Et à la sortie du stade, à la nuit tombée, aucun éclairage public ne guidait les spectateurs qui s'orientaient avec la lumière de leurs téléphones portables dans une demi-cohue.

Enfin, cet unique test officiel avant le grand match d'ouverture du Mondial ne s'est pas déroulé selon les normes de sécurité exigées par la Fédération internationale de football (Fifa): le périmètre de sécurité autour du stade était beaucoup plus restreint qu'il ne devra l'être pendant le Mondial et les portiques de détection de métaux aux entrées n'ont pas encore été installés.

Selon des informations publiées cette semaine par le journal Globo et non démenties, une partie des travaux ne seront de toute façon achevés qu'après le Mondial, faute de temps. Cela concerne en particulier certaines parties du toit qui ne pourront pas être installées à temps.

Donc, s'il pleut pendant le Mondial comme ce dimanche, les spectateurs de certaines tribunes très prisées, situées près de la pelouse au centre du terrain, feront bien de se munir de parapluies.

Le club des Corinthians a lui-même reconnu que les travaux de finition dureront encore plusieurs mois après la fin du Mondial.

A Sao Paulo, pourtant dynamique capitale économique du Brésil, rien n'a fonctionné comme l'espérait la Fifa.

Le stade avait été désigné hôte du match d'ouverture en octobre 2011, quatre mois après le début des travaux. Et il aurait dû être livré au plus tard le 31 décembre dernier, selon le cahier des charges de la Fifa.

La Fifa souhaitait en effet impérativement effectuer trois tests dans chacun des stades pour s'assurer de leur bon fonctionnement dans tous les domaines: accès, évacuation, sécurité, accueil, communications, Internet, etc.

D'innombrables retards, auxquels se sont ajoutés des accidents qui ont coûté la vie à trois ouvriers, entraînant des paralysies temporaires du chantier par la justice, ont conduit à la situation critique actuelle.

Le stade ultra-moderne a pourtant coûté la bagatelle de 411 à 424 millions de dollars, soit 14% à 18% de plus qu'initialement prévu.

Le secrétaire général de la Fifa, Jérôme Valcke, n'avait pas caché son agacement lors de sa dernière inspection le 22 avril à Sao Paulo. Il avait reconnu que le stade ne serait livré à la Fifa qu'à la "dernière minute", soit normalement le 21 mai, alors que de nombreux aménagements et tests devront encore être effectués contre la montre par la Fifa avant la cérémonie d'ouverture.

"Nous avons accumulé des retards, malheureusement plus que prévu, pas seulement à cause des accidents, mais aussi de la faute du constructeur et de la nôtre, qui avons laissé traîné trop de choses jusqu'au dernier moment", avait reconnu sans détour le 17 avril le responsable du chantier pour le Corinthians, Andres Sanchez.

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