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Mondial-2014: le stade inachevé du match d'ouverture passe son unique test

Mondial-2014: le stade inachevé du match d'ouverture passe son unique test

Toujours en travaux à 25 jours du Mondial, l'Arena Corinthians, stade du match d'ouverture Brésil-Croatie le 12 juin à Sao Paulo, accueillait dimanche soir son premier et unique test officiel avant l'épreuve du feu grandeur nature.

Le club des Corinthians, propriétaire du stade, affronte à 16H00 locales (19H00 GMT) le club de Figueirense lors d'une rencontre comptant pour le championnat brésilien, dans une enceinte entourée de polémiques et qui présente encore de nombreuses carences.

20.000 places assises seront vides, une partie des tribunes n'ayant pas reçu l'agrément du corps des pompiers pour être utilisée dimanche.

De nombreux doutes subsistent sur la numérotation des sièges, le fonctionnement du réseau de téléphonie mobile et la connexion 3G dans l'enceinte, qui ont présenté jusqu'à présent des défaillances.

Enfin, cet unique test officiel avant le grand match d'ouverture du Mondial ne se fera pas aux normes de sécurité exigées par la Fédération internationale de football (Fifa): le périmètre de sécurité autour du stade sera beaucoup plus restreint que pendant le Mondial et les portiques de détection de métaux aux entrées du stade n'ont pas encore été installés.

Selon des informations publiées cette semaine par le journal Globo, une partie des travaux ne seront de toute façon achevés qu'après le Mondial, faute de temps. Cela concerne en particulier certaines parties du toit qui ne pourront pas être installées à temps et laisseront une partie des spectateurs exposée à d'éventuelles averses.

Le club des Corinthians a lui-même reconnu que les travaux de finition dureront encore plusieurs mois après la fin du Mondial.

Dans ce contexte, Corinthians n'a mis à la vente que 40.000 places, alors que le stade en comptera au total 68.000 pour le Mondial.

A Sao Paulo, pourtant dynamique capitale économique du Brésil, rien n'a fonctionné comme l'espérait la Fifa.

Le stade avait été désigné hôte du match d'ouverture en octobre 2011, quatre mois après le début des travaux. Et il aurait dû être livré au plus tard le 31 décembre dernier, selon le cahier des charges de la Fifa.

La Fifa souhaitait en effet impérativement effectuer trois tests dans chacun des stades pour s'assurer de leur bon fonctionnement dans tous les domaines: accès, évacuation, sécurité, accueil, communications, Internet, etc.

D'innombrables retards, auxquels se sont ajoutés des accidents qui ont coûté la vie à trois ouvriers, entraînant des paralysies temporaires du chantier par la justice, ont conduit à la situation critique actuelle.

Le stade ultra-moderne a pourtant coûté la bagatelle de 411 à 424 millions de dollars, soit 14% à 18% de plus qu'initialement prévu.

Depuis la remise symbolique des clés au propriétaires du stade, le 15 avril, par l'entreprise de construction Odebrecht, Corinthians y a organisé trois mini-événements tests ne répondant pas aux normes Fifa et qui n'ont pas rassemblé plus de 17.000 spectateurs.

Le secrétaire général de la Fifa, Jérôme Valcke, n'avait pas caché son agacement lors de sa dernière inspection le 22 avril à Sao Paulo. Il avait reconnu que le stade ne serait livré à la Fifa qu'à la "dernière minute", soit normalement le 21 mai, alors que de nombreux aménagements et tests devront encore être effectués contre la montre par la Fifa avant la cérémonie d'ouverture.

"Nous avons accumulé des retards, malheureusement plus que prévu, pas seulement à cause des accidents, mais aussi de la faute du constructeur et de la nôtre, qui avons laissé traîné trop de choses jusqu'au dernier moment", avait reconnu sans détour le 17 avril le responsable du chantier pour le Corinthians, Andres Sanchez.

Cet ancien vice-président du club avait même admis que, s'il était à la place de la Fifa, il se serait repenti d'avoir élu le Brésil comme pays organisateur.

Le match test de dimanche devait malgré tout être un jour de fête pour les supporteurs des Corinthians. Ils attendent depuis 104 ans, de père en fils, d'avoir leur propre stade, un stade à la hauteur du statut de ce club historique qui revendique 30 millions de fans au Brésil et dans le monde.

rs/pal/jta

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