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L'Agence mondiale antidopage interdit le xénon et organise son code

L'Agence mondiale antidopage interdit le xénon et organise son code

L'Agence mondiale antidopage (AMA) continue à s'organiser pour permettre la bonne mise en application au tout début 2015 de sa dernière version de son code mondial et a pris dimanche une mesure radicale pour mettre sur sa liste des produits interdits le xénon et l'argon.

L'inhalation du xénon, et moins fréquemment celle de l'argon car hautement dangereux, a été au coeur des performances supposées de certains athlètes russes lors des derniers Jeux d'hiver de Sotchi.

L'AMA a non seulement décidé vite de leur interdiction mais en plus a placé le xénon et l'argon immédiatement sur la liste des produits dopants, alors que généralement les ajouts sont faits à l'occasion de la révision annuelle de cette liste.

"La question était de savoir quand" et non pas celle de la pertinence de cette interdiction, a noté dimanche le président de l'AMA, Craig Reedie à l'issue du Conseil de fondation de l'AMA à Montréal.

"A l'unanimité, le comité exécutif a décidé de l'interdire maintenant". Compte tenu du délai raisonnable de 90 jours pour donner le temps à tous les gouvernements et organisations de mettre à jour leurs règlements, ces deux produits seront donc interdits dès la fin août.

Ces deux gaz vont être assimilés aux agents stimulants comme l'érythropoïétine ou les facteurs induits par l'hypoxie qui agissent sur l'oxygénation du sang en contribuant au développement des globules rouges et donc à l'amélioration de la performance.

"Le message à tous les athlètes est clairement affiché, cela va être sur la liste des interdits. Donc en cas de doute, abstenez-vous", a confié Craig Reedie à l'AFP.

Le Conseil de fondation a longuement discuté de la mise en place du code mondial 2015 qui avait été entériné à l'automne et qui prévoit une échelle mieux structurée des sanctions en fonction des produits et du cas de dopage avéré.

Pour aider à sa mise en place, l'AMA va proposer une batterie de mesures pour que les fédérations, les organismes de contrôle et les gouvernements puissent suivre "les règles nécessaires pour se conformer au Code".

Le Conseil de fondation a indiqué que le Guide de l'athlète a été mis à jour avec les nouvelles directives du code, permettant leur bonne compréhension par les sportifs et une version électronique leur sera prochainement proposée.

Le président de l'AMA s'est dit satisfait de cette étape qui a été "la première fois que l'AMA commence à travailler à la mise en place de ce nouveau code qui avait été approuvé au niveau mondial à Johannesburg l'an dernier".

Ce travail est conséquent car le code est un "document d'une organisation hybride" constituée pour moitié d'organisations sportives ou para-sportives et pour l'autre moitié par les gouvernements des Etats membres.

"C'est bien plus facile pour le monde sportif de se mettre d'accord sur des règles antidopages que pour les gouvernements", a convenu M. Reedie.

L'AMA a infligé un avertissement à l'Espagne dans le cadre de l'affaire Puerto et le dopage organisé de plusieurs sportifs par le docteur Fuentes.

Après avoir fait appel de la décision de la justice espagnole de lui refuser l'accès aux quelque 200 poches de sang saisies en 2006 dans l'officine du Dr Eufemiano Fuentes, l'AMA a déploré les délais trop importants en rappelant que son appel datait exactement d'un an.

"L'absence de progrès dans cette affaire envoie un mauvais message au droit des athlètes propres à travers le monde", a dit l'AMA en demandant aux autorités espagnoles de conclure au plus vite.

Par ailleurs, le directeur général de la Ligue majeure de baseball (MLB), Rob Manfred, a dressé devant le Conseil les efforts et les moyens mis en oeuvre par la MLB pour lutter contre le dopage. Les scandales de dopage dans le baseball professionnel ont été nombreux avant que les autorités de ce sport ne prennent des sanctions.

mbr/chc

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