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Inde: Modi consulte en vue de la constitution de son gouvernement

Inde: Modi consulte en vue de la constitution de son gouvernement

Le Premier ministre élu Narendra Modi consultait dimanche les dirigeants de son parti nationaliste hindou en vue de la constitution de son gouvernement qui devrait marquer un net basculement à droite de l'Inde.

Au lendemain d'une journée de célébrations et de cérémonies religieuses dans toute l'Inde pour fêter la victoire écrasante du Bharatiya Janata Party (BJP) aux législatives, Modi s'est enfermé dans ses bureaux pour préparer son équipe.

"Toutes sortes de gens rencontrent Modi", a déclaré un dirigeant du BJP Prakash Javadekar, à l'AFP, refusant de donner des détails sur leurs noms.

Il a en particulier rencontré L.K. Advani, haut dirigeant du BJP qui s'était opposé l'an dernier à la candidature de Modi pour mener la campagne aux législatives. Modi s'est également entretenu avec B.S Yeddyurappa, dirigeant du BJP de l'Etat Karnataka (sud).

Modi, qui dirige depuis 13 ans l'Etat du Gujarat dont il est originaire, devrait prendre ses fonctions à la tête de l'exécutif indien dans la semaine. L'ancien vendeur de thé a remporté les législatives avec la plus forte avance obtenue par un parti en 30 ans.

Le BJP, formation nationaliste hindoue marquée à droite, a infligé une cinglante défaite au parti du Congrès de la dynastie Gandhi, peu habituée à siéger dans l'opposition depuis l'indépendance en 1947.

Modi va devoir répondre aux attentes très fortes de dizaines de millions d'électeurs, ayant fondé sa campagne sur la promesse de créer des emplois et de relancer l'économie, au creux de la vague.

Modi, qui divise profondément en raison de son passé et de sa personnalité, a renouvelé sa promesse dimanche de ramener, grâce au travail de sa coalition National Democratic Alliance (NDA), l'Inde au rang de grande puissance mondiale.

"La NDA est pleinement engagée dans la création d'opportunités permettant de redonner des perspectives au peuple de l'Inde et de faire à nouveau de l'Inde un +Jagat Guru+ (leader mondial)", a-t-il dit sur son compte twitter.

Modi a pris soin pendant sa campagne d'adopter un ton consensuel et promis de travailler à l'unité du pays alors que ses opposants s'inquiètent d'une marginalisation possible des minorités, en particulier des 150 millions de musulmans.

Sa réputation est entachée depuis 2002 par les émeutes sanglantes dans l'Etat du Gujarat qui ont coûté la vie à plus de 1.000 personnes, essentiellement des musulmans. Son inaction et celle de son administration lui ont été reprochés mais Modi réplique en soulignant qu'il n'a pas été mis en cause par la justice.

Le nouvel homme fort de l'Inde devrait également rencontrer dimanche les dirigeants du Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS), l'organisation aux méthodes paramilitaires considérée comme le creuset intellectuel du BJP.

Un haut dirigeant du BJP a démenti que le RSS pilotait la formation du futur gouvernement de M. Modi. "Nous venons au siège du RSS et rencontrons ses dirigeants, c'est le cours normal de notre vie", a dit M. Venkaiah Naidu à son arrivée au siège du RSS.

Le BJP a remporté 282 sièges sur les 543 de la chambre basse du parlement, la plus large victoire pour un parti seul depuis 1984, le Congrès n'ayant obtenu que 44 sièges, le quart de son résultat de 2009.

Cette défaite a suscité les interrogations sur la capacité des Gandhi à présider les destinées du parti du Congrès, Rahul Gandhi, 43 ans, ayant subi une humiliation pour la première campagne qu'il menait au niveau national.

Le Congrès doit se réunir lundi à Delhi et pourrait évoquer discuter du choix de sa future direction.

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