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"The Rover", pépite hallucinée avec Robert Pattinson

"The Rover", pépite hallucinée avec Robert Pattinson

"The Rover", présenté samedi hors compétition au Festival de Cannes, plonge la Croisette dans une atmosphère sanglante de western de fin du monde, avec le bush australien comme décor halluciné et un duo improbable -Guy Pearce et Robert Pattinson- contraints de faire équipe pour parvenir à leurs fins.

Ce road-trip inspiré se déroule quelques années après l'effondrement des économies occidentales. Les mines australiennes, encore en activité, attirent des hommes désespérés sans foi ni loi, qui se servent de leur arme pour un oui, pour un non. Dans cette société moribonde, survivre est un combat de chaque instant.

Pour tenter de contenir la situation, l'armée patrouille dans la poussière du désert, de village désaffecté en bicoques laissées à l'abandon.

Eric (Guy Pearce), ancien fermier devenu vagabond, n'a plus rien à perdre. C'est un homme froid rempli de colère. Quand trois hommes armés lui volent sa vieille guimbarde, son sang ne fait qu'un tour: il veut retrouver coûte que coûte sa Rover poussiéreuse, son seul bien.

Derrière eux, les braqueurs ont laissé pour mort l'un des leurs, Rey (Robert Pattinson), grièvement blessé par des militaires alors qu'ils commettaient leur forfait. Eric l'embarque dans le pick-up abandonné par les voleurs. Il fait soigner le jeune homme, comptant sur lui pour retrouver la piste des trois hommes.

Durant le périple qui les mène jusqu'aux voleurs, on suit la transformation des deux personnages aux trajectoires improbables, le vieil Australien aigri et renfermé et le jeune Américain un peu immature en quête du frère qui l'a abandonné. Leur dangereuse et sanglante progression de village en village prend une tournure émotionnelle.

L'Australien David Michôd signe un drame violent et intense, souligné par une belle bande-son et non dénué d'effets drolatiques, comme cette voiture passant sur le toit sous le nez d'Eric sans qu'il cille.

Le jeune réalisateur voulait que son film "révèle un monde parfaitement plausible et envisageable, dans un futur très proche, un monde pillé et asséché par des forces et des systèmes tout à fait réels, qui sont à l'oeuvre partout autour de nous". "The Rover" "parle des problèmes apparemment insolubles de l'avidité humaine face à la destruction de notre environnement, et du désespoir auquel ces forces pourraient pousser les peuples qui luttent pour survivre", comme c'est le cas aujourd'hui au Nigeria ou en Sierra Leone, souligne le cinéaste dans une note d'intention.

Son premier long métrage, "Animal Kingdom", fut particulièrement remarqué, notamment au Sundance Festival de 2010 où il reçut le Grand Prix du jury (film étranger).

Quant à l'impeccable Robert Pattinson, il est en compétition (dans un rôle plus secondaire) avec un autre film à Cannes, "Maps to the Stars", de David Cronenberg, qui sera projeté lundi. Kristen Stewart, sa partenaire dans la série "Twilight", est elle aussi à l'affiche d'un film en lice pour la Palme d'Or: "Sils Maria" d'Olivier Assayas, aux côtés de Juliette Binoche.

cal/dab/ei

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