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Libye: un chef rebelle dit poursuivre son opération contre des milices islamistes

Libye: un chef rebelle dit poursuivre son opération contre des milices islamistes

Un ex-chef rebelle libyen à l'initiative d'une attaque vendredi contre des milices islamistes à Benghazi (est), se soldant par 24 morts, s'est dit déterminé samedi à poursuivre son opération contre les groupes "terroristes".

"L'opération va continuer jusqu'à purger Benghazi des terroristes", a déclaré Khalifa Haftar à la chaîne de télévision Libya Awalan, qui le soutient.

M. Haftar, un général à la retraite qui a participé à la révolte contre le régime de Mouammar Khadafi en 2011, s'est présenté comme le chef de "l'armée nationale".

Mais l'armée libyenne régulière qui, trois ans après la révolte, n'est toujours pas opérationnelle, a démenti toute implication dans ces affrontements, tandis que le gouvernement a condamné l'opération.

Après des affrontements très violents impliquant vendredi matin des avions et des hélicoptères de combat, la situation est redevenue calme vendredi soir à Benghazi, après le retrait de la force paramilitaire de M. Haftar.

Des sources locales à Benghazi ont fait état par ailleurs de "tentatives de médiation" pour cesser les hostilités.

Selon l'armée, des unités de l'aviation libyenne loyales à Khalifa Haftar ont bombardé vendredi matin des positions de groupes d'ex-rebelles islamistes à Benghazi, notamment ceux d'Ansar Ashariaa, classée organisation terroriste par Washington.

Des affrontements ont eu lieu par ailleurs dans plusieurs quartiers de la ville, faisant au moins 24 morts et près de 150 blessés, selon des sources médicales.

Des observateurs estiment que l'opération de Haftar pourrait être un prélude à un coup d'Etat militaire et que son objectif final est de prendre le pouvoir.

Certains Libyens voient par ailleurs en lui l'homme fort qui pourrait débarrasser le pays des groupes extrémistes, face à des autorités de transitions affaiblies et sous l'influence des islamistes.

Le gouvernement avait reconnu en mars l'existence de "groupes terroristes", en particulier dans l'est du pays et avait lancé "la guerre au terrorisme", mais aucune mesure concrète n'avait été prise depuis, signe de son incapacité à imposer son autorité sur le pays.

Vendredi, le cabinet du Premier ministre démissionnaire Abdallah Al-Theni a discrédité Khalifat Haftar, qualifiant son groupe de "hors la loi" qui a été rejoint par plusieurs militaires et officiers, y compris de l'armée de l'air.

Originaire de l'Est, Khalifa Haftar a fait défection de l'armée de Kadhafi à la fin des années 1980. Il est rentré en Libye pour participer à la rébellion de 2011, après avoir passé près de 20 ans aux Etats-Unis. C'est pour cette raison qu'il est accusé régulièrement d'être un "agent des Américains".

bra-ila/vl

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