Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Heurts communautaires: manifestation à Alger pour le retour au calme à Ghardaïa

Heurts communautaires: manifestation à Alger pour le retour au calme à Ghardaïa

Des dizaines de Mozabites ont manifesté samedi à Alger pour réclamer un retour au calme à Ghardaïa, ville du grand Sud algérien secouée depuis plusieurs mois par des affrontements entre cette communauté berbère et les Chaâmbas (Arabes).

"Nous vivons dans la terreur. Il y a la police, la gendarmerie et l'armée, mais la paix n'est pas présente", a déclaré à l'AFP l'un des porte-parole des manifestants, Djaber Bamara.

Située aux portes du Sahara à 600 km au sud d'Alger et inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco, Ghardaïa vit depuis décembre au rythme des affrontements, en particulier en raison de différends d'ordre foncier.

Près de 10.000 policiers et gendarmes ont été déployés dans les principales artères de cette cité de 400.000 habitants, dont quelque 300.000 Mozabites. Mais rien ne semble calmer les esprits.

"Il n'y a pas d'efficacité sur le terrain", a déploré M. Bamara. "Quand nous voulons revenir dans nos maisons, la police, la gendarmerie nous disent de ne pas provoquer les autres (les Chaâmbas)", s'indigne ce Mozabite.

Depuis les élections présidentielles du 17 avril, les affrontements ont cessé, mais les familles mozabites chassées par les violences en janvier ne peuvent toujours pas rentrer chez elles.

"Hier (vendredi) le muezzin de la mosquée El Attiq a, au lieu d'appeler à la prière, appelé au djihad. Un véritable appel au meurtre et les autorités ne réagissent pas", a affirmé M. Bamara.

Entre décembre et avril, les heurts ont fait six morts parmi les Mozabites, trois morts parmi les Chaâmbas (Arabes) et plus de 400 blessés. De plus, des centaines de maisons et de magasins ont été incendiés.

amb/fcc

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.