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Gazprom ne coupera pas ses livraisons de gaz vers l'UE transitant par l'Ukraine (PDG)

Gazprom ne coupera pas ses livraisons de gaz vers l'UE transitant par l'Ukraine (PDG)

Gazprom ne coupera pas les livraisons de gaz destinées à l'UE transitant par l'Ukraine, a assuré samedi son patron, assurant que le groupe ferait tout son possible pour que ses clients européens ne soient pas touchés par les différends entre Moscou et Kiev.

"Gazprom fera tout pour que les consommateurs européens n'aient aucun problème", a déclaré Alexeï Miller à la télévision russe.

Le géant gazier a averti Kiev qu'il pourrait suspendre ses approvisionnements en gaz dès le 3 juin si cette ex-république soviétique ne réglait pas sa facture pour le mois de juin, de 1,66 milliard de dollars, selon la nouvelle règle de prépaiement des livraisons.

Cette menace a aussitôt soulevé des craintes sur la possibilité que cela affecte les livraisons vers l'Union européenne, qui importe le quart de son gaz de Russie et dont près de la moitié transite par l'Ukraine.

Mais M. Miller a expliqué que cela ne signifiait pas que Gazprom fermerait totalement le robinet du gaz vers l'Ukraine.

En juin, "Gazprom livrera tout simplement à l'Ukraine autant de gaz que celle-ci aura payé" à l'avance, a-t-il déclaré.

Et "à la frontière entre la Russie et l'Ukraine, nous fournirons autant de gaz que ce que doit recevoir l'Europe, que ce que doit faire transiter l'Ukraine", a-t-il ajouté.

"Conformément au contrat de transit que nous avons avec l'Ukraine, il est de la responsabilité de cette dernière de faire transiter notre gaz vers l'Europe", a souligné M. Miller.

"Et nos partenaires ukrainiens seront responsables de ce que l'on appelle le prélèvement non-autorisé", a-t-il poursuivi.

La Russie accuse depuis des années l'Ukraine de s'emparer d'une partie du gaz destiné aux Européens transitant sur son territoire.

M. Miller a souligné qu'en cas de problème, Gazprom pourrait faire transiter une partie du gaz destiné à l'UE par le gazoduc Nord Stream, qui passe sous la mer Baltique.

"Nous ne pourrons faire transiter de cette façon que 50 millions de mètres cubes par jour. En fait, cela ne constitue même pas la moitié du volume qui transite à travers l'Ukraine", a-t-il toutefois concédé, soulignant que cela justifiait la construction du gazoduc South Stream, qui doit contourner l'Ukraine.

edy/kat/sym

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