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Un nouvel avocat arrêté en Chine avant l'anniversaire de Tiananmen

Un nouvel avocat arrêté en Chine avant l'anniversaire de Tiananmen

La police chinoise a interpellé vendredi un avocat militant des droits de l'Homme, a annoncé son épouse, cette arrestation allongeant la liste des personnes écartées par le pouvoir communiste à l'approche du 25e anniversaire de la répression de Tiananmen.

Tang Jingling, qui s'est notamment spécialisé dans la défense des victimes de saisies foncières, a été emmené par les forces de l'ordre sous le motif vague de "trouble à l'ordre établi", a relaté à l'AFP sa femme, Wang Yanfang.

Son nom vient s'ajouter à ceux d'autres personnalités --intellectuels, journalistes, juristes, dissidents...-- que le régime veut empêcher de parler autour de la date sensible du 4 juin.

Dans la nuit du 3 au 4 juin 1989, après six semaines de manifestations pro-démocratiques et pacifiques à Pékin et la proclamation de la loi martiale le 20 mai, l'armée chinoise était intervenue pour évacuer la place Tiananmen, où des étudiants observaient une grève de la faim.

Chaque année, à l'approche de l'anniversaire, les autorités renforcent la sécurité pour éviter tout trouble et les événements de 1989, qualifiés de "rébellion contre-révolutionnaire", restent tabous en Chine.

"Les Mères de Tiananmen", un groupe de personnes qui demande inlassablement vérité et justice depuis la répression des manifestations en faveur de la démocratie, n'échappent pas à ce sort.

Mme Zhang Xianling, dont le fils de 19 ans a été tué par les soldats, a ainsi affirmé à l'AFP que quatre policiers en civil étaient en permanence postés devant de son domicile.

"Leur mission est d'empêcher les journalistes ou d'autres personnes de me rencontrer", a dit Mme Zhang.

Et selon elle Ding Zilin, l'une des grandes figures des "Mères de Tiananmen", s'est vu refuser l'autorisation de venir à Pékin pour l'anniversaire de la mort de son fils.

Il n'existe aucun bilan officiel de l'intervention de l'armée contre les manifestants. Des organisations de défense des droits de l'Homme et des sources indépendantes évoquent des centaines, voire des milliers de morts dans tout le pays.

tjh/seb/jug/abk

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