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Mozambique: manifestation contre les avantages en nature du président et des parlementaires

Mozambique: manifestation contre les avantages en nature du président et des parlementaires

Quelque 700 Mozambicains ont protesté vendredi dans les rues de Maputo pour exprimer leur indignation face à l'attribution de généreux avantages en nature et indemnités au président et aux parlementaires, a constaté un journaliste de l'AFP.

Les manifestants ont appelé le président Armando Guebuza a bloquer la loi attribuant ces avantages lorsqu'elle arrivera sur son bureau.

Le président sortant, qui doit quitter ses fonctions à l'issue de son second mandat après les élections d'octobre, a été particulièrement critiqué: il doit recevoir une "indemnité de réintégration" équivalente à 10 fois son salaire annuel - le nombre d'années qu'il a passées au pouvoir - en plus de sa retraite.

Il bénéficiera également d'avantages en nature, notamment de billets d'avion en première classe pour lui et sa famille, pour toute destination dans le monde, lorsqu'ils partiront en vacances.

"Nous n'avons pas à payer pour leurs vacances, c'est absurde!", a lancé une manifestante, Annabella.

Les dirigeants du pays "doivent se rendre compte que les gens observent ce qu'ils font", a déclaré un des organisateurs de la marche, Nzira de Deus.

Riches en ressources naturelle et bénéficiant d'une forte croissance économique, le Mozambique reste un des pays les plus pauvres de la planète. Beaucoup de Mozambicains vivent avec moins d'un dollar par jour.

Les associations ayant organisé la manifestation affirment que le président Guebuza touche près de 50 fois le salaire minimal, fixé le mois dernier à environ 100 dollars par mois (73 euros).

L'augmentation du coût de la vie avait provoqué de violentes manifestations de protestation dans la capitale en 2010. Depuis, la Banque centrale a tenu l'inflation en laisse.

Mais le train de vie somptuaire mené par une petite élite mozambicaine fait de plus en plus grogner une population très majoritairement pauvre, qui se plaint de n'avoir pas bénéficié de la croissance économique de plus de 7% en moyenne sur la dernière décennie.

jj/lb/boc/mba

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