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Comores peut mieux faire pour prévenir les coups d'Etat (HCDH)

Comores peut mieux faire pour prévenir les coups d'Etat (HCDH)

L'archipel des Comores connaît une "relative stabilité depuis 2001, et surtout 2009", mais peut mieux faire pour prévenir les coups ou tentatives de coup d'Etat, a estimé vendredi le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme, pointant diverses lacunes.

"Ce dont le pays a besoin maintenant, c'est d'adopter un cadre législatif solide, d'améliorer le fonctionnement des entités gouvernementales et de renforcer le respect des droits de l'homme", a estimé Gabor Rona, un des experts dépêchés sur place par le Haut-Commissariat du 8 au 16 mai, pour une visite à la demande du gouvernement comorien.

"Cette stratégie combinée aidera à prévenir le mercenariat et d'autres infractions graves susceptibles de menacer la stabilité de l'Etat", a-t-il ajouté. "Bien que de nombreux Comoriens semblent percevoir le mercenariat comme un phénomène du passé, durant notre visite nous avons constaté que les défis sociaux, politiques et économiques d'aujourd'hui sont intrinsèquement liés aux bouleversements causés par cette instabilité passée".

Les Comores ont connu plus de 20 coups ou tentatives de coup d'Etat depuis leur indépendance en 1975, et l'île de Mayotte, devenue 101ème département français en 2011 mais toujours revendiquée par Moroni, reste un important point d'abcès de la vie politique locale.

Cette question de Mayotte a été "soulevée à plusieurs reprises comme un facteur important dans le passé difficile du pays", ont observé les experts onusiens.

Le principe actuel d'une présidence tournante entre les trois îles du pays permet d'éviter une nouvelle crise séparatiste --Anjouan a voulu faire sécession en 1997 et 2007, Mohéli en 1997-- ou tentative de coup d'Etat.

Mais il n'existe toujours pas de législation sur les sociétés de sécurité privée.

Et "malgré la forte implication des mercenaires dans l'histoire mouvementée des Comores, nous avons appris que pas un seul n'a été condamné à ce jour", ont constaté les experts, accusant aussi les pays d'origine d'être avares en informations sur ces fameux mercenaires.

Un rapport complet est attendu pour septembre, détaillant les recommandations du Haut-Commissariat.

clr/liu/hba

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