Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Soudan du Sud: Washington veut un déploiement rapide de soldats africains

Soudan du Sud: Washington veut un déploiement rapide de soldats africains

Les Etats-Unis ont plaidé mercredi pour un déploiement rapide de soldats africains au Soudan du Sud afin de surveiller la mise en oeuvre de l'accord de paix signé la semaine dernière entre les deux belligérants, mais qui est d'ores et déjà violé.

Washington, parrain de l'indépendance du Soudan du Sud en juillet 2011, fait pression depuis des mois sur le président Salva Kiir et son ennemi l'ex-vice président Riek Machar pour qu'ils cessent leur guerre civile commencée mi-décembre.

Le secrétaire d'Etat John Kerry était début mai à Juba, où il a rencontré le président Kiir et a eu au téléphone M. Machar. Les deux rivaux ont paraphé le 9 mai un "Accord visant à résoudre la crise au Soudan du Sud", mais leurs camps se sont accusés 24 heures plus tard d'avoir repris les combats.

"Je ne dirais pas que l'accord est en train d'échouer", a assuré la secrétaire d'Etat adjointe pour l'Afrique, Linda Thomas-Greenfield, lors d'une conférence de presse sur internet.

"Nous devons travailler avec les dirigeants de la région pour faire en sorte d'avoir des troupes de l'Igad (Autorité intergouvernementale pour le développement, une organisation sous-régionale est-africaine) qui soient en mesure de surveiller (la mise en oeuvre de) l'accord", a expliqué la diplomate américaine.

Lors de sa tournée en Afrique de l'Est début mai, M. Kerry s'était assuré du soutien de l'Ethiopie, de l'Ouganda et du Kenya pour mettre sur pied une force pan-africaine, sous l'égide de l'Igad ou de l'Union africaine, qui serait déployée au Soudan du Sud après une résolution de l'ONU.

Le chef de la diplomatie américaine avait parlé de "2.500" soldats africains.

"Nous avons beaucoup discuté avec des dirigeants pour obtenir cette résolution de l'ONU grâce à laquelle ces troupes pourraient être déployées aussi vite que possible", a encore dit Mme Thomas-Greenfield.

Elle a aussi mis en garde, comme l'avaient fait M. Kerry et l'ONU, contre "la menace d'une famine si les combats ne s'arrêtent pas".

"Nous continuons d'encourager les deux protagonistes à placer le bien-être de leur peuple avant leurs propres ambitions et à apporter la paix au Soudan du Sud".

Les Etats-Unis estiment que MM. Kiir et Machar se livrent une "bataille politique personnelle" et non un conflit ethnique, et qu'ils n'ont cure du sort de leur population.

nr/are

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.