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L'activité spatiale d'Airbus touchée par les sanctions contre l'Ukraine

L'activité spatiale d'Airbus touchée par les sanctions contre l'Ukraine

L'activité spatiale d'Airbus Group est affectée par les sanctions déjà prises contre la Russie en raison de la crise ukrainienne, a déclaré mercredi le patron du groupe européen.

"Nous sommes impactés dans notre capacité d'exportation vers la Russie et dans notre capacité à faire lancer des satellites par des lanceurs russes", tout comme les autres fabricants de satellites, a expliqué à la presse François Auque, patron des activités spatiales du groupe européen et président d'Airbus Defence and Space pour la France.

Pour faire pression sur Moscou, les Etats-Unis ont en effet annoncé qu'ils ne délivreraient plus de licence d'exportation vers la Russie pour les produits contenant des composants de fabrication américaine, ce qui est le cas pour tous les satellites, selon lui. Ils refuseront également la licence nécessaire pour faire lancer un satellite par une fusée russe.

Airbus Defence and Space avait deux satellites à livrer à la Russie qui ne peuvent être exportés, et un qui devait être lancé par une fusée russe Proton. En revanche les satellites que doit lancer prochainement le lanceur russe Soyouz ont déjà leur licence, a-t-il précisé au cours d'un point de presse à Paris.

"La crise russo-ukrainienne fait peser un risque sur notre activité, à cela s'ajoutent éventuellement des décisions de même nature de différents pays européens. C'est, a-t-il dit, un impact potentiellement significatif si cela devait durer".

Cet impact ne se traduira pas par des pénalités financières mais par la perte du marché russe sur lequel Airbus avait fait une percée, et un ralentissement de la demande mondiale de satellites si les clients ne trouvent plus assez de lanceurs pour les mettre en orbite, a expliqué M. Auque. Les principaux concurrents des lanceurs russes sont la fusée européenne Ariane, qui domine le marché, et le nouveau Falcon de la société américaine SpaceX, qui s'y installe.

Airbus Group avait déjà reconnu en avril qu'il craignait pour son approvisionnement en titane russe en cas d'aggravation de la crise ukrainienne.

La Russie fournit la moitié des besoins de la filière aéronautique française en titane, métal utilisé dans la fabrication d'avions et de réacteurs.

pmr/fpo/thm/sym

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