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Viols de Minova en RDC : l'UE regrette que trop de crimes aient été impunis

Viols de Minova en RDC : l'UE regrette que trop de crimes aient été impunis

L'Union européenne a regretté mardi que le récent acquittement de la quasi-totalité des soldats congolais accusés de viols de masse dans l'Est de la République démocratique du Congo prive "de nombreuses victimes de leur droit à obtenir justice".

La délégation de l'UE à Kinshasa indique dans un communiqué qu'elle "prend note" du verdict du 5 mai "dans l'affaire des graves crimes, notamment des violences sexuelles, perpétrés à Minova fin 2012".

Dans cette déclaration publiée "en accord avec les chefs de mission européens" en RDC, la délégation "prend acte des efforts entrepris par le gouvernement congolais pour lutter contre l'impunité" dans le pays.

L'UE "est consciente des difficultés à poursuivre ces crimes" ajoute le texte. Elle "regrette cependant que la culpabilité de nombre de ceux qui ont perpétré ces exactions n'ait pu être établie, privant ainsi de nombreuses victimes de leur droit à obtenir justice et réparation".

Dans un verdict sans appel, un tribunal militaire spécial congolais a acquitté le 5 mai la quasi-totalité des soldats accusés des viols massifs commis du 20 au 30 novembre 2012 à Minova, dans l'Est du Congo.

Pendant ces onze jours, selon l'ONU, 135 femmes ou enfants de sexe féminin ont été victimes de viols ou violences sexuelles, et "d'autres violations graves des droits de l'homme, dont des meurtres et des pillages massifs" ont été "perpétrées par des militaires".

Sur 25 soldats accusés de viol, seuls 2 ont été reconnus coupables de ce crime le 5 mai, 22 ont été condamnés pour violations des consignes, pillages ou dissipation de munitions, et un pour meurtre. D'autre part, aucun des quatorze officiers subalternes et supérieurs qui étaient poursuivis pour manquement à leur devoir n'a été condamné.

L'UE assure être "prête à poursuivre sa coopération avec le gouvernement congolais pour mettre un terme au fléau des violences sexuelles".

Cette coopération passe aujourd'hui notamment par un soutien financier aux efforts des autorités destinés à changer le comportement de la population, à rendre les femmes autonomes et conscientes de leurs droits, et à améliorer le système policier et judiciaire en vue de faciliter leur accès à la justice.

mj/hm

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