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Un manga sur des relations incestueuses interdit aux moins de 18 ans à Tokyo

Un manga sur des relations incestueuses interdit aux moins de 18 ans à Tokyo

La municipalité de Tokyo a décidé d'interdire la vente aux moins de 18 ans d'un manga qui dépeint des relations incestueuses, une mesure qui intervient après une révision des règles encadrant les publications à caractère sexuel.

Le gouvernement métropolitain de Tokyo a décidé de classer "Imoto Paradise ! 2" (le paradis des petites soeurs, épisode 2), publié le mois dernier par la grande maison d'édition Kadokawa, comme une "oeuvre malsaine" qui doit être tenue à l'écart des enfants.

Cette bande dessinée, dérivée d'un jeu d'ordinateur éponyme pour adultes, est décrit comme "les plus vilains jours d'un frère et de cinq soeurs" ou comme "la vie sexuelle heureuse avec les cinq petites soeurs".

Un groupe d'experts "a considéré que cette publication correspondait aux critères (définissant les oeuvres malsaines)", a précisé mardi un fonctionnaire de la municipalité chargé de la jeunesse, indiquant que la décision serait officiellement rendue publique vendredi.

Les éditeurs et les magasins pourront encore néanmoins continuer de vendre ce manga aux adultes à Tokyo et à tout le monde ailleurs.

Il y a trois ans, la municipalité de Tokyo avait décidé de durcir la réglementation sur les publications à caractère sexuel. Elle a ajouté à la liste des publications dites malsaines celles où est exagérément fait en manga ou animation l'éloge de l'inceste ou de ce qui s'apparenterait à un acte sexuel entre personnes ayant un lien consanguin, ainsi que de toute autre relation sexuelle punie par la loi.

La "censure" partielle de "Imoto paradise ! 2" serait le premier cas tombant sous le coup de ce texte revu.

Kadokawa a refusé de commenter, disant qu'il attendait une notification officielle.

La révision de la réglementation en 2011 avait suscité une très vive critique des dessinateurs de manga et illustrateurs qui craignaient une atteinte à la liberté d'expression, un dessin déplaisant aux autorités pouvait être classé comme "malsain".

Il n'en reste pas moins que la société japonaise demeure très tolérante à l'égard des publications pornographiques particulièrement sous la forme de manga, jeux vidéo ou illustrations, lesquels sont en partie accessibles aux mineurs, ce que dénoncent très souvent des organisations étrangères.

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