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Présidentielle en Mauritanie: le président Aziz aura quatre rivaux (officiel)

Présidentielle en Mauritanie: le président Aziz aura quatre rivaux (officiel)

Le chef de l'Etat mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, au pouvoir depuis 2008, affrontera quatre candidats, dont une femme et un militant anti-esclavagiste, à l'élection présidentielle du 21 juin, a-t-on appris mardi de source officielle.

Le Conseil constitutionnel a validé cinq candidatures, sur sept dossiers déposés, selon ses décisions affichées à son siège à Nouakchott.

Candidat de son parti, l'Union pour la République (UPR), le président Aziz est arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en août 2008. Cet ancien général a été élu président en 2009 pour un premier mandat de cinq ans, dans des conditions contestées par l'opposition.

Outre Lalla Mariem Mint Moulaye Idriss (indépendante), deuxième femme à briguer la présidence dans l'histoire de la Mauritanie, le Conseil constitutionnel a retenu les dossiers de deux chefs de partis de l'opposition: Boidiel Ould Houmeid du parti El-Wiam, et Ibrahima Moctar Sarr de l'Alliance pour la justice et la démocratie/Mouvement pour la rénovation (AJD/MR).

Enfin, le militant anti-esclavagiste Biram Ould Dah Ould Abeid, président de l'Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste en Mauritanie (IRA-Mauritanie), se présente en indépendant.

L'esclavage est officiellement interdit depuis 1981 en Mauritanie, et depuis une réforme de la Constitution en 2012 sa pratique est considérée comme un crime. Mais le phénomène perdure, d'après des ONG.

Le Conseil constitutionnel a rejeté le dossier de l'homme d'affaires Alioune Ould Bouamatou et pris acte de la décision du bâtonnier de l'Ordre des avocats, Me Ahmed Salem Ould Bouhoubeini, de se retirer de la course.

En annonçant sa candidature, Me Ould Bouhoubeini, membre du Forum national pour la démocratie et l'unité (FNDU, opposition radicale), avait expliqué qu'elle se situait en dehors de cette coalition, qui avait déjà décidé de boycotter le scrutin.

La semaine dernière, l'avocat a annoncé le retrait de sa candidature pour dénoncer les conditions de "non-transparence du scrutin".

Le FNDU regroupe la formation islamiste Tewassoul et les dix partis de la Coordination de l'opposition démocratique (COD). Ces dix partis ont boycotté les dernières législatives et municipales fin 2013, largement remportées par le pouvoir.

L'Alliance populaire progressiste (APP, opposition modérée) de Messaoud Ould Boulkheir, ex-président de l'Assemblée nationale, a également annoncé qu'elle allait boycotter le scrutin du 21 juin à cause d'un "manque de transparence".

hos/cs/mrb/tmo

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