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New York inaugure enfin son musée du 11-Septembre

New York inaugure enfin son musée du 11-Septembre

Près de 13 ans après les attentats, New York inaugure jeudi en présence de Barack Obama son musée du 11-Septembre, projet hautement sensible marqué par plusieurs polémiques et de difficiles négociations.

Avec trois ans de retard, le musée construit sur le site du World Trade Center (WTC) sera ouvert au public le 21 mai, après six journées réservées aux seules familles des victimes, survivants, riverains et équipes de secours.

Le président Obama, accompagné de son épouse Michelle, prendra la parole durant l'inauguration jeudi matin et visitera le musée et le Memorial. L'ancien maire de New York Michael Bloomberg, en tant que président du Memorial et du musée, le gouverneur de New York Andrew Cuomo, celui du New Jersey Chris Christie, et l'ancien maire en fonction lors des attentats Rudy Giuliani sont également attendus.

Le musée souterrain, de sept étages et 10.210 m2, est situé entre les deux bassins du Mémorial, ouvert le 11 septembre 2011 sur le site des attentats au sud de Manhattan, et depuis visité par plus de 12 millions de personnes.

Le projet n'a pas été sans mal, vu les sensibilités et attentes parfois contradictoires liées au projet, qui a également pris du retard pour des raisons financières.

Les visiteurs prêts à payer 25 dollars -un prix jugé trop élevé par certains- pourront y découvrir des milliers d'objets personnels des victimes, des documents audio et vidéo, un morceau d'escalier emprunté par des centaines de survivants, ainsi que deux colonnes d'acier restant des tours effondrées.

Hommage y est rendu aux 2.983 hommes, femmes et enfants, tués lors des attentats du 11 septembre 2001 et lors d'un premier attentat visant le WTC le 26 février 1993 (six morts).

Une exposition raconte ce qui s'est passé le 11-Septembre sur les trois lieux des attentats (New York, Washington et en Pennsylvanie), entend explorer ce qui a conduit à ces attentats et examine l'après 11-Septembre et comment cet événement a changé le monde.

Le sujet est sensible, notamment ce qui a trait à l'islam et au jihad. Une vidéo de sept minutes sur la montée en puissance d'Al-Qaïda a notamment récemment fait polémique.

Un groupe de conseil inter-religieux, le NYDIS, a demandé, en vain, qu'elle soit modifiée, s'inquiétant que certains visiteurs "n'ayant pas une connaissance sophistiquée du sujet, puissent en ressortir en assimilant Al-Qaïda à l'islam en général". Plusieurs associations musulmanes ont dénoncé un contenu "possiblement inflammatoire", dénonçant l'utilisation des termes "islamique" et "islamiste" comme généralisation pour Al-Qaïda.

Autre polémique, samedi dernier, 7.930 restes non identifiés de victimes du 11-Septembre (40% de ces victimes n'ont pu être liées à aucun ADN transmis par les familles) ont été solennellement transférés dans un reposoir en bas du musée. Certaines familles, minoritaires, y ont vu une "insulte", voire un "sacrilège", estimant que ces restes n'avaient pas leur place dans un musée.

Ce reposoir situé derrière un mur gravé d'une citation du poète latin Virgile sur le devoir de mémoire "ne fait pas partie du musée", a insisté une porte-parole du médecin légiste. Il ne sera pas ouvert au public.

Le 11 septembre 2001, 19 terroristes d'Al-Qaïda avaient dans des attaques coordonnées précipité deux avions de ligne détournés contre les tours jumelles du WTC et un troisième contre le Pentagone à Washington. Un quatrième s'était écrasé dans un champ en Pennyslvanie (est), les passagers ayant essayé de contrer les terroristes.

bd/jca/jr

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