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Inde: le parti de Modi espère une nette majorité après des sondages favorables

Inde: le parti de Modi espère une nette majorité après des sondages favorables

Le parti nationaliste hindou espérait mardi avoir remporté une large majorité aux élections législatives en Inde qui se sont achevées lundi, les sondages réalisés à la sortie des bureaux de vote octroyant une avance décisive à son leader Narendra Modi.

Ces sondages, publiés lundi soir après la clôture de cinq semaines de marathon électoral, donnent le Bharatiya Janata Party (BJP) et ses alliés grands vainqueurs de ce scrutin face au parti du Congrès usé par dix ans de pouvoir. Quatre sondages sur cinq accordent en outre à l'alliance menée par le BJP une étroite majorité absolue.

Les résultats officiels seront proclamés vendredi et les analystes politiques appellent à la prudence sur la fiabilité de ces sondages qui se sont avérés erronés lors des deux dernières élections législatives.

Dans l'attente des résultats, Modi se faisait discret mais plusieurs cadres du BJP ont fait part de leur optimisme quant à la possibilité pour le BJP et ses alliés d'obtenir plus de 300 des 543 sièges du parlement.

"Ces élections ont été menées dans l'espoir que le pays sera doté d'un gouvernement bon et stable", a déclaré V.K. Singh, haut responsable du BJP.

Interrogé sur les prévisions des sondages leur donnant une petite majorité absolue, il a répondu : "Nous pourrions même faire mieux que cela".

Le porte-parole du parti Prakash Javadekar a estimé que la coalition pourrait atteindre le seuil des 300 sièges : "Mon opinion est que nous aurons autour de 300 sièges".

Même en cas de triomphe, "nous resterons ouvert au soutien et à la collaboration avec d'autres parties voulant travailler avec un gouvernement désireux d'oeuvrer pour la nation", a-t-il dit à la chaîne Headlines Today.

Avant même les résultats officiels, le président Barack Obama a promis de "travailler étroitement avec la prochaine administration indienne" et a salué la tenue "des plus grandes élections démocratiques de l'Histoire" puisque 551 millions d'électeurs se sont rendus aux urnes.

L'élection de Modi contraindrait Washington à travailler avec le leader nationaliste qu'ils ont boycotté pendant près de dix ans après les émeutes ayant ensanglanté l'Etat du Gujarat, dirigé par Modi, en 2002.

Plus de 1.000 personnes ont été tuées, essentiellement des musulmans, lors de ces violences sans provoquer de réaction de l'administration de l'Etat. Modi a répliqué aux accusations d'immobilisme en déclarant que la justice ne l'avait pas mis en cause.

Washington a déjà repris contact avec le dirigeant nationaliste hindou en février en envoyant son ambassadeur de l'époque en Inde, Mme Nancy Powell, le rencontrer dans le Gujarat. Les Etats européens, qui ont également refusé de le rencontrer après les émeutes de 2002, ont renoué avec le leader indien depuis plusieurs mois.

Les marchés financiers ne montraient quant à eux que peu de doutes sur la perspective d'une nette victoire du BJP, qui promet de vastes réformes économiques pour relancer la croissance indienne, à la peine sous les 5% depuis deux ans.

L'indice principal du Bombay Stock Exchange, le Sensex, gagnait 1,36% dans l'après-midi, dépassant son précédent record établi en séance lundi. Le Sensex affiche une progression de 21% depuis l'annonce en septembre par le BJP de la candidature de Narendra Modi au poste de Premier ministre.

Pourtant l'économie indienne est loin d'avoir redémarré, la production industrielle ayant affiché en mars son cinquième recul en six mois tandis que l'inflation reste difficile à maîtriser, montrant l'ampleur de la tache qui attend le prochain gouvernement.

Le candidat du BJP a axé sa campagne sur la promesse de favoriser l'investissement et de faciliter la construction d'infrastructures.

De son côté, si l'ampleur de la défaite se confirme pour le Congrès, il s'agira d'un sévère revers pour le parti de la dynastie Gandhi-Nehru qui a dirigé le pays pendant l'essentiel du temps depuis l'indépendance.

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