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Stades inachevés, retards... pourquoi la Coupe du monde et les JO au Brésil se joueront malgré tout

Pourquoi les grandes compétitions se jouent toujours, peu importe les retards
A general view of the unfinished Itaquerao stadium in Sao Paulo, Brazil, Thursday, May 1, 2014. The stadium will host the World Cup opener match between Brazil and Croatia on June 12. (AP Photo/Andre Penner)
ASSOCIATED PRESS
A general view of the unfinished Itaquerao stadium in Sao Paulo, Brazil, Thursday, May 1, 2014. The stadium will host the World Cup opener match between Brazil and Croatia on June 12. (AP Photo/Andre Penner)

À un mois du début du Mondial brésilien, la situation est critique. Voire alarmante. Sur les douze stades devant être construits ou rénovés pour la compétition, quatre sont encore en travaux, dont celui de Sao Paulo où se tiendra le match d'ouverture Brésil-Croatie le 12 juin.

Dans ce contexte, difficile d'imaginer des dizaines de milliers de spectateurs prenant place d'ici un mois sous le regard du monde entier. D'autant que 2,5 millions de billets ont déjà trouvé preneurs et que tous les matchs devraient se jouer à guichets fermés.

"Le match d'ouverture sera bien joué à Sao Paulo, assurait en décembre Jérôme Valcke, le secrétaire de la Fifa. Nous ne sommes pas dans une situation de crise, il n'y a pas de plan B à chercher. Nous sommes confiants, ils pourront livrer le stade (...) pour la Coupe du monde".

Ce Mondial aurait-il pu de toute façon être repoussé? Sa formule modifiée? Pas vraiment quand on connaît les enjeux financiers et médiatiques de la compétition, la plus suivie au monde à la télévision devant les Jeux olympiques d'été et le Tour de France. En 2010, la finale Espagne-Pays-Bas en Afrique du Sud a ainsi été suivie par près de 700 millions de téléspectateurs à travers le globe.

(Très) chers commanditaires

Les commanditaires de l'événement, eux, se nomment Coca-Cola, Adidas, Emirates, Visa, Sony, McDonald's, Continental... Soit les plus grands groupes mondiaux qui déboursent des sommes astronomiques pour figurer en bonne place lors de la compétition afin de valoriser au mieux leur image.

Le calendrier des matchs - 64 au total -, établi depuis le tirage au sort des groupes en décembre, serait de toute façon trop compliqué à modifier si près de l'événement. Les billets sont eux déjà édités de longue date...

Résultat, dans des stades terminés ou non, les matchs se joueront quoiqu'il arrive. La semaine dernière, Jérôme Valcke tentait encore de rassurer tout le monde: "En ce qui concerne les stades, en ayant énormément discuté, en ayant réduit nous-mêmes nos prétentions, nos besoins, on aura ce qui est nécessaire pour assurer à l'ensemble des journalistes, des équipes, des fans, des officiels, une Coupe du monde qui restera (...) un souvenir exceptionnel".

Les problèmes d'articulation avec les calendriers des différentes ligues nationales et continentales empêchent également tout report.

Si c'est la première fois qu'un Mondial suscite autant de craintes et où autant de retards s'accumulent dans la construction des infrastructures, des précédents existent dans l'organisation des Jeux olympiques. Pas plus tard qu'en février, à Sotchi, les journalistes ont ainsi pris possession de chambres d'hôtels défectueuses et non terminées. Des couacs largement commentés sur les réseaux sociaux, surtout que ces JO restent les plus chers de l'histoire:

(suite de l'article sous le diaporama)

Rio 2016, nouveau cauchemar?

Lors des JO d'été d'Athènes il y a dix ans maintenant, d'importants retards dans les travaux avaient conduit le gouvernement grec à faire travailler les ouvriers 24 heures sur 24 sur les chantiers, à quelques semaines du début des épreuves. Budgétés initialement à 4,6 milliards d'euros, la facture de cette olympiade s'était élevée à 13 milliards d'euros.

Mais le pire reste à venir. Et c'est encore le Brésil qui est au centre des attentions. Si le coup d'envoi des Jeux olympiques de Rio de Janeiro ne sera donné que dans deux ans, ce sont de nouvelles sueurs froides qui se préparent, non plus pour la Fifa mais pour le CIO.

"C'est la pire (préparation) que j'ai vue" en 40 ans d'olympisme a ainsi asséné fin avril le vice-président du Comité international olympique, l'Australien John Coates. "Je pense que la situation est pire qu'à Athènes". "A Athènes, a expliqué John Coates, nous avions pour interlocuteur un gouvernement. Ici, il y en a trois, a-t-il expliqué, citant "peu de coordination entre l'Etat fédéral, le gouvernement de l'Etat (de Rio) et la ville", ainsi que "des problèmes sociaux" et "un pays qui a aussi à gérer la Coupe du monde de football qui arrive". Mais là encore, "il n'y a pas de plan B, nous allons à Rio", a-t-il toutefois reconnu.

La réponse du Comité d'organisation de Rio 2016? "Nous avons une mission historique: organiser les premiers Jeux olympiques et paralympiques au Brésil et en Amérique du Sud pour 2016. Nous allons y arriver. En 2016, Rio sera l'hôte d'excellents Jeux et respectera absolument tous les calendriers et budgets adoptés", a-t-il affirmé dans un communiqué.

Il reste désormais 815 jours au comité pour traduire ces paroles en actes.

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