PRETORIA, Afrique du Sud - Le procureur en chef au procès pour meurtre d'Oscar Pistorius a suggéré lundi qu'il soit soumis à une évaluation psychiatrique, après qu'une experte appelée à témoigner par la défense ait affirmé qu'il souffre d'un trouble anxieux.
La juge Thokozile Masipa ne s'est pas encore prononcée sur la requête.
Le procureur Gerrie Nel a indiqué qu'il n'avait pas d'autre choix que de demander un examen de la santé mentale de Pistorius après le témoignage d'une psychiatre, qui a suggéré que l'anxiété du champion paralympique ait pu influencer sa réaction à une perception de menace.
Pistorius affirme qu'il a abattu sa petite amie Reeva Steenkamp par erreur l'an dernier, quand il croyait qu'un cambrioleur s'était introduit dans sa salle de bain. La poursuite croit plutôt à un meurtre prémédité commis au terme d'une querelle.
La psychiatre Merryl Vorster a indiqué que certains événement survenus dans la vie de Pistorius, comme l'amputation de ses deux jambes sous le genou à l'enfance et l'habitude qu'avait sa mère de dormir avec une arme sous l'oreiller, ont pu contribuer à «augmenter son niveau de stress».
Pistorius, selon elle, est un individu plutôt méfiant et prudent. Elle a ajouté qu'il a témoigné de «niveaux croissants de stress» pendant sa vie quand elle l'a rencontré plus tôt ce mois-ci. Mme Vorster a aussi rencontré des membres de sa famille, des amis et son agent.
Elle a ajouté que Pistorius, en raison de son handicap, répond aux menaces d'une manière différente. Elle a dit qu'il serait plus susceptible d'affronter un intrus, puisque son handicap complique sa fuite.
Puis, lors du contre-interrogatoire de Me Nel, la docteure Vorster a admis qu'un individu atteint d'un trouble anxieux comme celui qu'elle a détecté chez Pistorius, et qui en plus aurait accès à une arme, représenterait un danger pour la société.
INOLTRE SU HUFFPOST