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Accord entre rebelles et régime pour un échange de prisonniers près de Damas (presse)

Accord entre rebelles et régime pour un échange de prisonniers près de Damas (presse)

Un accord entre le gouvernement syrien et les rebelles sur un échange de prisonniers a été conclu dans la région de Damas et pourrait être mis en oeuvre prochainement, a annoncé lundi le quotidien al-Watan, proche du pouvoir.

L'accord prévoit la libération de familles détenues par les rebelles dans la cité ouvrière d'Adra, une localité pro-régime de 20.000 habitant à 35 km au nord-est de Damas et assiégée par l'armée, en échange d'entrée de vivres dans la ville, selon le journal.

La population y souffre de malnutrition sévère, et d'un manque de médicaments. "Aujourd'hui (lundi), un enfant est mort de faim. La situation est dramatique", a expliqué à l'AFP Abou Barra, un militant de la ville contacté par internet. "Un kilo de riz coûte 8 dollars".

En contrepartie de l'entrée de nourriture et de la libération d'opposants détenus dans les prisons gouvernementales, 1.500 familles retenues par les rebelles à Adra seront libérées, selon al-Watan.

Dans une première étape, et en signe de bonne volonté, "une famille de huit personnes sera relâchée contre l'entrée de produits alimentaires pour les civils à Adra", de même source.

Ensuite, "l'échange consistera à libérer une famille retenue en otage à Adra contre la libération d'un détenu (dans les prisons du régime)", poursuit le journal.

L'accord a été conclu avec le concours de notables et de personnalités religieuses de la ville de Douma, près d'Adra, a affirmé le président du comité de réconciliation populaire, cheikh Jaber Issa, cité par le quotidien.

Le ministre de la Réconciliation nationale, Ali Haïdar, a déclaré à l'AFP "ne pas vouloir discuter de cette question avec la presse avant que les discussions se terminent".

Le 11 décembre, les rebelles se sont emparés de la cité ouvrière d'Adra, où vivent sunnites, chrétiens et alaouites (une branche du chiisme et la confession du président Bachar al-Assad). Trois jours plus tard, l'armée menait une contre offensive, sans parvenir à les déloger.

Depuis, les troupes loyalistes encerclent cette cité ouvrière, mais contrôlent toujours la zone industrielle adjacente.

Au moins 32 civils, en majorité des alaouites, ont été tués par les rebelles dans la ville, certains égorgés, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Plusieurs accords de trêve ont été conclus entre l'armée syrienne et les rebelles, notamment dans des localités autour de Damas.

rm/sk/cbo

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