Les autorités séparatistes pro-russes de Donetsk ont maintenu samedi soir leurs accusations d'espionnage concernant les membres de la Croix-Rouge arrêtés quelques heures vendredi au cours d'une "opération spéciale" qui s'est déroulée sans violence, d'après eux.
"Nous ne les avons ni battus, ni torturés; nous leur avons simplement parlé et nous les avons ensuite relâchés", ont expliqué trois hommes, qui sont apparus encagoulés et armés au cours d'une conférence de presse au siège de l'administration régionale et ont indiqué être responsables de la sécurité.
"Nous avions mis sous surveillance ces personnes depuis lors arrivée dans la ville", a expliqué l'homme assis au centre.
"Dans leur voiture, nous avons trouvé des papiers compromettants", "des radios", "des chaussures renforcées" et un ordinateur qui prouve qu'ils ont consulté des sites pour acheter des armes", a ajouté l'un d'eux.
Par ailleurs, "leur voiture était équipée de vitres blindées. Pourquoi auraient-ils besoin de telles vitres pour la Croix-Rouge?", s'est interrogé son voisin, qui a ensuite sous-entendu que ces personnes seraient des membres de Pravi Sektor (Secteur droit, mouvement nationaliste ukrainien).
Les trois hommes, très tendus à chaque question, ont précisé qu'ils "n'avaient obtenu aucune réponse à leurs questions" et que "ces personnes n'avaient aucune connaissance en médecine et d'ailleurs aucun médicament dans leur voiture".
L'équipe de la Croix-Rouge, dont le local se situe à quelques centaines de mètres du siège de l'administration régionale de Donetsk, place forte des pro-Russes dans l'est de l'Ukraine, était composée d'Ukrainiens et d'une Suisse.
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