Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Syrie: les derniers rebelles quittent le coeur de Homs, des centaines de civils rentrent

Syrie: les derniers rebelles quittent le coeur de Homs, des centaines de civils rentrent

Les derniers rebelles syriens ont quitté vendredi leur ancien fief dans le centre du Homs où est entrée l'armée pour la première fois depuis plus de deux ans, a affirmé à l'AFP le gouverneur de Homs Talal al-Barazi.

Peu après, la journaliste de l'AFP a pu voir des centaines de civils de tout âge rentrer à Hamidiyé, quartier chrétien, et dans des secteurs ravagés de la Vieille ville, qui a été assiégée pendant deux ans. Ils inspectaient leurs maisons, très émus et les larmes aux yeux.

"Nous avons terminé l'opération d'évacuation des hommes armés de la Vieille ville de Homs", a indiqué M. Barazi.

Au total, près de 2.000 personnes, en très grande majorité des rebelles, ont été évacuées depuis mercredi en vertu d'un accord inédit entre les belligérants.

Des hommes, femmes et enfants, certains l'air choqués, enjambaient les gravats pour découvrir les ruines de leurs maisons.

"Tout est détruit chez moi. Je suis allée à la maison de mes beaux-parents et elle est détruite aussi, il ne reste que quelques objets intacts", affirme Wafa, une habitante de Hamidiyé.

"J'avais vu sur Facebook que ma maison était détruite mais je ne pouvais pas le croire. Je voulais la voir de mes propres yeux", a affirmé Jaqueline Fawwaz, une femme de 30 ans.

Une autre femme de 45 ans qui n'a pas voulu s'identifier affirme aux côtés de son mari: "Je suis venue inspecter ma maison mais je n'ai pas pu la trouver".

Toujours à Hamidiyé, la journaliste de l'AFP a vu les vitrines éclatées des magasins, les volets et les murs des immeubles criblés de balles ainsi que d'énormes remblais sur une place.

Sur les trottoirs, deux tanks incendiés, de la ferraille rouillée ainsi que des pancartes détruites.

Homs est la ville où les rebelles ont subi leur plus long siège, accompagné de raids aériens intenses, une tactique utilisée par le régime pour les mettre à genoux. Près 2.200 personnes y ont péri en deux ans selon l'OSDH.

rim/sk-ram/vl

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.