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Irak: huit morts dans des bombardements et combats à Fallouja

Irak: huit morts dans des bombardements et combats à Fallouja

Huit personnes, dont deux enfants, ont été tuées dans des bombardements et des combats à Fallouja, une ville voisine de Bagdad tenue par des insurgés depuis plus de quatre mois, a indiqué un médecin vendredi.

Les violences ont commencé à 03H00 du matin (00H00 GMT) dans et autour de cette ville majoritairement sunnite située à 60 km à l'ouest de Bagdad, et se sont poursuivies durant plusieurs heures, faisant également neuf blessés, a indiqué un chef tribal.

Deux enfants ont été tués, a précisé Ahmed Shami, médecin en chef du principal hôpital de la ville, ajoutant que deux autres enfants faisaient partie des blessés.

Les violences dans la région de Fallouja ont été déclenchées le 30 décembre par le démantèlement à Ramadi (40km plus à l'ouest), chef-lieu de la province majoritairement sunnite d'Al-Anbar, d'un camp de protestataires sunnites anti-gouvernementaux, se plaignant d'être discriminés par les autorités dominées par les chiites.

Des jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) et des combattants de tribus anti-gouvernementales ont pris début janvier le contrôle de Fallouja, ainsi que de certains quartiers de la ville voisine de Ramadi, les autorités échouant depuis à reprendre le contrôle total de la région.

Des heurts opposent ponctuellement forces irakiennes et insurgés dans les environs de Fallouja, tandis que la ville est le théâtre de bombardements réguliers, attribués par des habitants aux forces gouvernementales.

C'est la première fois que des insurgés prennent ouvertement le contrôle de villes importantes depuis la vague de violences confessionnelles meurtrière de 2006-2007, après l'invasion de l'Irak par une coalition internationale dirigée par les Etats-Unis en 2003.

Ces violences interviennent alors que le décompte des votes des élections législatives du 30 avril, les premières depuis le départ des troupes américaines fin 2011, est toujours en cours.

Les autorités irakiennes imputent la violence qui touche l'ensemble du pays à des facteurs extérieurs, au premier rang desquels la guerre en Syrie voisine. Mais diplomates et analystes affirment que les violences sont surtout alimentées par la colère de la minorité sunnite, qui s'estime marginalisée et maltraitée par les autorités, dominées par les chiites.

str-sf/psr/emb

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