Le sénateur social-démocrate Aecio Neves a gagné quatre points de pourcentage dans les intentions de vote pour la présidentielle d'octobre au Brésil, marquant un renforcement de l'opposition à la favorite, la présidente de gauche Dilma Rousseff.
La chef de l'Etat, qui en février comptait 44% des intentions de vote, a chuté à 38% en avril et 37% en mai, d'après un sondage Datafolha publié vendredi par le quotidien Folha de Sao Paulo.
Neves, qui stagnait à 16% en février et avril, a atteint 20% des intentions de vote en mai, alors que le socialiste Eduardo Campos est passé de 9% à 11% dans la même période.
Le sondage montre toutefois que les électeurs s'inquiètent moins de la situation économique, et notamment de l'inflation, ce qui jouerait en faveur de la présidente lors du premier tour le 5 octobre, car ce point était le principal facteur de perte de popularité de Mme Rousseff.
Le sondage révèle aussi que 58% des personnes interrogées considèrent que le candidat du Parti des travailleurs (PT, gauche au pouvoir) devrait être l'ancien président Luiz Inacio Lula da Silva, parrain politique de Rousseff. Lula a quitté le pouvoir en 2010 avec une popularité record de 80%. Il ne pouvait cependant pas se présenter à un troisième mandat, d'après la Constitution. Parmi les propres électeurs du PT, 75% déclarent préférer Lula à Rousseff. Un mouvement "Reviens Lula!" a d'ailleurs vu le jour.
Mais lors de la convention du PT, il y a une semaine, Lula a réitéré qu'il militerait pour la réélection de Rousseff.
A un peu plus d'un mois de la Coupe du monde de football au Brésil, il est trop tôt pour parier sur une dispute électorale entre le PT et les sociaux-démocrates, estiment les responsables du sondage, Mauro Paulino et Alessandro Janoni.
"L'électeur est mal informé et démontre peu d'intérêt pour l'élection", soulignent-ils.
Le sondage a été réalisé les 7 et 8 mai auprès de 2.844 personnes dans 174 villes, et sa marge d'erreur est de deux points.
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