Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Ukraine: un référendum dans l'Est "ne ferait qu'aggraver la situation" (UE)

Ukraine: un référendum dans l'Est "ne ferait qu'aggraver la situation" (UE)

La tenue dimanche d'un référendum dans l'est de l'Ukraine "ne ferait qu'aggraver encore la situation" dans ce pays, a déclaré jeudi une porte-parole de l'Union européenne après l'annonce du maintien du scrutin par les séparatistes prorusses malgré l'appel du président russe Vladimir Poutine.

"Nous insistons avec force sur le fait que ce référendum ne doit pas se tenir" car "il ne ferait qu'aggraver encore la situation" et "pourrait mener à une nouvelle escalade", a déclaré Maja Kocijancic, porte-parole du service diplomatique de l'UE, devant la presse à Bruxelles.

"Un tel scrutin n'aurait pas de légitimité démocratique", a-t-elle précisé. "Nous soutenons totalement l'intégrité territoriale, la souveraineté et l'indépendance de l'Ukraine".

Les insurgés pro-russes ont annoncé jeudi le maintien du référendum d'indépendance, notamment dans les villes de Donetsk et Slaviansk, en dépit de l'appel à le reporter lancé la veille par M. Poutine.

Les déclarations du président russe "représentent une étape qui peut aider à la désescalade" mais "nous devons voir si les mots sont suivis d'actes", a déclaré Mme Kocijancic.

Les ministres européens des Affaires étrangères se réuniront à Bruxelles lundi, au lendemain du référendum. Ils pourraient décider d'imposer de nouvelles sanctions et d'élargir les critères sur la base desquels elles sont appliquées, a-t-on appris de source diplomatique.

Mais des divergences subsistent entre les pays prônant une plus grande fermeté de l'UE vis-à-vis de la Russie et des séparatistes ukrainiens, comme la Pologne et la Grande-Bretagne, et ceux qui rechignent à élargir le spectre des sanctions, notamment vers des cibles économiques.

Jusqu'à présent, les 28 ont réussi à maintenir un front uni autour d'une stratégie de sanctions graduées, actuellement dans la phase 2, celles des mesures ciblées visant 48 responsables russes (parlementaires, militaires...) et séparatistes ukrainiens.

Le service diplomatique de l'UE poursuit parallèlement des consultations avec les Etats membres sur les mesures susceptibles d'être prises dans le cadre de la phase 3, celle des sanctions économiques contre la Russie, si la situation se dégradait davantage en Ukraine.

jri/aje/ros

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.