Le Sénat pourrait interdire l'ex-Première ministre thaïlandaise Yingluck Shinawatra de vie politique pendant cinq ans, à la suite d'une décision jeudi de la commission anticorruption au lendemain de son limogeage.
"Elle risque une interdiction de vie politique pendant cinq ans", a déclaré un membre de la commission anticorruption, Vicha Mahakhun, lors d'une conférence de presse.
En revanche, la vingtaine de membres de son gouvernement ayant échappé au limogeage mercredi ne sont pas touchés par cette procédure, a-t-il précisé.
La Première ministre a été reconnue coupable par la Commission anticorruption de négligence dans le cadre d'un programme controversé de subvention aux riziculteurs.
Le dossier sera sous peu transmis à la justice et dans le même temps transféré au Sénat.
Le Sénat pourrait prendre une décision rapidement, empêchant dès lors Yingluck d'être tête de liste pour le parti Puea Thai aux législatives du 20 juillet.
Le Sénat a déjà par le passé privé de vie politique pendant cinq ans des responsables proches de Thaksin Shinawatra, frère de Yingluck qui reste le personnage central de la vie politique malgré son exil.
Les partisans de Thaksin et de sa soeur Yingluck dénoncent une "coalition des élites" traditionnelles de Bangkok, nombreuses au sein des instances judiciaires et administratives, et partisanes de l'opposition.
Les manifestants thaïlandais, dans la rue depuis six mois, ont annoncé jeudi être prêts à former leur propre gouvernement.
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