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Présidentielle/Colombie : l'équipe de campagne de Santos décapitée par un scandale

Présidentielle/Colombie : l'équipe de campagne de Santos décapitée par un scandale

A moins de trois semaines du premier tour de la présidentielle en Colombie, le président de centre-droit Juan Manuel Santos, qui brigue un second mandat, fait face à un scandale impliquant son principal conseiller, accusé d'avoir perçu des fonds de narcotrafiquants.

Juan Rendon, publicitaire vénézuélien polémique, a démissionné lundi soir de ses fonctions de conseiller de campagne, soupçonné d'avoir perçu 12 millions de dollars pour remettre à M. Santos une offre de reddition de barons de la drogue, qui n'a finalement pas eu lieu, selon les autorités.

Également soupçonné d'agressions sexuelles, ce qu'il nie, M. Rendon a pris la fuite au Venezuela voisin.

Les accusations de financement par des trafiquants de drogue proviennent d'un repenti traduit devant la justice américaine, et ont été publiées dans la presse colombienne.

Ce dernier a affirmé avoir agi de bonne foi dans cette affaire et nié "avoir perçu le moindre centime de hors-la-loi".

Le scandale intervient alors que les enquêtes d'opinion révèlent une remontée du principal rival de M. Santos, Oscar Ivan Zuluaga.

Candidat soutenu par l'ex-président conservateur Alvaro Uribe, Oscar Ivan Zuluaga est l'ancien parrain de M. Santos mais il le fustige désormais en raison des négociations de paix menées entre le gouvernement et la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) depuis fin 2012.

Sur Radio Caracol, M. Santos a estimé que "l'important est que (son conseiller) ait présenté (sa démission) et que je l'aie acceptée".

M. Rendon a été un élément clé de la victoire à la présidentielle de 2010 de M. Santos.

Ce départ et ses conditions auront un impact "très négatif" sur la campagne du président sortant, a jugé la politologue Marcela Prieto, de l'institut de sciences politiques Hernan Echavarria.

Au contraire, Patricia Muñoz, politologue à l'université Javeriana (privée) a estimé que cette démission "était la mesure qu'il fallait prendre" car M. Rendon "a déjà été impliqué dans des polémiques et a déjà quitté puis réintégré la campagne sans que cela ait d'effets majeurs".

M. Santos, qui espère pouvoir conclure un accord de paix avec les Farc pour mettre fin à un demi-siècle de conflit, a admis que M. Rendon lui avait remis une offre de reddition de quatre trafiquants, qui n'avait toutefois pas été acceptée par le gouvernement.

Les derniers sondages des instituts Cifras et Conceptos accordent 27% des intentions de vote au sortant contre 19% à M. Zuluaga, pour le premier tour du 25 mai.

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