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L'UE se protège des porcs d'Amérique et d'Asie, sans les bannir

L'UE se protège des porcs d'Amérique et d'Asie, sans les bannir

L'UE a pris mardi des mesures pour prévenir l'arrivée d'un nouveau type de diarrhée épidémique porcine (PED) sur son territoire, mais sans suspendre ses importations de cochons vivants et de semences, comme l'avait prôné la France, a indiqué la Commission européenne.

Face à une épidémie de PED sévissant en Amérique du nord, spécialement aux Etats-Unis, et en Asie, les experts en santé animale des 28 ont décidé d'imposer un traitement spécifique (chauffage et stockage de six semaines) pour l'importation de produits sanguins porcins, a précisé la Commission.

Cette mesure permet de neutraliser les virus susceptibles de contaminer ces dérivés, plasma et sang séché de porc, destinés à l'alimentation animale.

En pointe sur ce dossier, le ministre français de l'Agriculture, Stéphane le Foll, a salué cette décision "de protection aux frontières".

"Des mesures complémentaires seront adoptées si nécessaire en fonction de l'évolution de la situation sanitaire", a-t-il ajouté, cité par un communiqué.

Les experts ont de fait renvoyé à juin une éventuelle décision de suspendre les importations de porcs vivants, aucune cargaison n'étant actuellement attendue. Les importations des Etats-Unis sont marginales, à environ 250 têtes par an.

Ils ont également jugé suffisantes dans l'immédiat les mesures sanitaires déjà en vigueur pour l'importation de semences de porcs.

La France avait pris les devants en annonçant vendredi qu'elle entendait suspendre ses importations de cochons vivants, de semences et de sous-produits porcins en provenance des États-Unis, du Canada, du Japon et du Mexique. Elle avait toutefois gelé l'entrée en vigueur de cette mesure dans l'attente d'une décision européenne.

La PED, qui ne se transmet pas aux humains, affecte le cheptel par contact oral avec des souillures contaminées. Apparue dans les années 70, elle se propage actuellement sous une nouvelle forme plus virulente, depuis avril 2013 aux États-Unis et au Canada et depuis fin 2013 au Mexique et au Japon.

La maladie a déjà tué plus de cinq millions de bêtes aux Etats-Unis, entraînant une hausse des cours.

cb/csg/plh

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