De hauts responsables des Emirats arabes unis et d'Arabie Saoudite ont manifesté mardi leur intérêt pour les opportunités d'investissement offertes par la Grèce qui tente de se relever de la crise lors d'un déplacement à Athènes où Abu-Dhabi a confirmé sa participation au développement de l'ancien aéroport.
"Entrer sur le marché grec est une étape importante pour nous qui cherchons à étendre notre portée, élargir notre portefeuille et développer des partenariats à long terme", a déclaré le ministres des Affaires étrangères des Emirats Sheikh Abdullah bin Zayed Al Nahyan.
Il venait confirmer à Athènes la participation d'Abu-Dhabi à la reprise des 620 hectares de l'ancien aéroport d'Athènes appelé à devenir "la plus importante zone de développement à usage mixte d'Europe", selon un communiqué.
Ce projet de 7 milliards d'euro entend mêler sur un vaste site en bord de mer, au sud de la capitale, bureaux, zones commerciales, logements, loisirs et un parc de 200 hectares, "l'un des plus grands du monde", selon la même source.
Les Emirats sont associés dans cette acquisition à la société chinoise Fosun Group et au groupe grec Latsis au sein d'un fond baptisé Global Investment Group, basé au Luxembourg. L'offre du consortium à 915 millions d'euros a été acceptée fin mars par l'agence grecque des privatisations.
Dans la foulée, Athènes et Abu-Dhabi ont également signé "un accord de protection et de promotion des investissements" et le groupe grec Terna Energie, spécialisé dans les énergies renouvelables, a signé un accord de coopération avec l'agence de l'énergie des EAU.
Lundi, le Premier ministre grec Antonis Samaras avait rencontré à Athènes le prince saoudien Al-Walid, riche homme d'affaires qui via la Kingdom Holding Company détient des parts dans de nombreuses multinationales. Il a, selon la presse grecque, manifesté son intérêt pour les grandes privatisations en cours (électricité, rails, ports) et exprimé son souhait d'investir des chaînes hôtelières en Grèce.
smk/rhl