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Le probable futur président égyptien veut des "concessions" d'Israël aux Palestiniens

Le probable futur président égyptien veut des "concessions" d'Israël aux Palestiniens

L'ex-chef de l'armée Abdel Fattah al-Sissi, ultra-favori de la présidentielle en Egypte et qui a destitué le président islamiste Mohamed Morsi, a assuré qu'il ne recevrait pas le Premier ministre israélien en l'absence de "concessions" dans les négociations de paix avec les Palestiniens.

Le maréchal Sissi, donné vainqueur du scrutin prévu les 26 et 26 mai, dirige de facto un gouvernement intérimaire qui réprime dans le sang les partisans de Morsi et sa confrérie des Frères musulmans, les accusant de "terrorisme" avec la "complicité" des mouvements palestiniens du Hamas et du Jihad Islamique.

L'Egypte a été le premier pays arabe à signer un traité de paix avec Israël en 1979, mais les relations entre les deux voisins se sont refroidies durant la parenthèse de la présidence de M. Morsi de l'été 2012 à l'été 2013: les Frères musulmans étaient perçus par Israël comme soutenant le Hamas, le mouvement islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza.

Les dernières négociations de paix israélo-palestiniennes sous l'égide des Etats-Unis se sont soldées par un constat d'échec fin avril.

"Il faudrait qu'ils nous satisfassent d'abord avec quelque chose pour les Palestiniens", a répondu le maréchal Sissi mardi à un journaliste de la télévision égyptienne qui lui demandait s'il recevrait le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu une fois élu président, ou s'il lui rendrait visite. L'homme fort du plus peuplé des pays arabes a suggéré notamment qu'Israël devrait d'abord accepter la naissance d'un Etat palestinien avec Jérusalem-Est pour capitale.

Sissi a répété mardi que l'armée égyptienne avait détruit "la plupart" des tunnels qui servent à la contrebande à destination de Gaza depuis l'Egypte dans la péninsule du Sinaï, asséchant ainsi une importante source de revenu du Hamas.

Il a toutefois refusé de commenter la question d'un journaliste affirmant que le Hamas était "l'ennemi" de l'Egypte. Même si le pouvoir que M. Sissi a mis en place accuse le mouvement palestinien de soutenir les Frères musulmans en Egypte, le maréchal a déclaré: "Je veux dire aux Egyptiens: ne laissez pas la situation et vos sentiments contre le Hamas affecter notre position historique pour la défense de la cause palestinienne".

se-gir/glr

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