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Amnesty presse le Qatar d'engager des réformes de fond

Amnesty presse le Qatar d'engager des réformes de fond

Amnesty International a pressé mardi le Qatar d'engager des réformes de fond pour protéger les droits des migrants, lutter contre la violence domestique et assurer la liberté d'expression.

Cet appel intervient à la veille de l'examen par le Conseil de l'ONU pour les droits de l'Homme de la situation dans ce pays du Golfe, vivement critiqué pour les conditions des migrants engagés dans la construction des infrastructures liées au Mondial 2022, que le Qatar organise.

"L'examen de la situation des droits de l'Homme offre l'occasion parfaite pour que le Qatar tienne les promesses qu'il avait déjà faites pour améliorer la situation des travailleurs migrants, et prouver qu'il est sérieux au sujet de la promotion des droits de l'Homme dans tous les domaines", affirme le directeur d'Amnesty pour le Moyen-Orient et l'Afrique du nord, Philip Luther, dans le communiqué.

Le communiqué indique que plus de 60.000 personnes, dans 119 pays, ont signé la pétition d'Amnesty appelant Doha à "des réformes urgentes pour prévenir l'exploitation des migrants".

L'organisation de défense des droits de l'Homme s'élève particulièrement contre le système "répressif" de la kafala, ou parrainage, qui enchaîne les ouvriers à leur employeur, et la pratique du "permis de sortie, une violation particulièrement flagrante des droits des migrants".

Elle dénonce aussi "la violence et la discrimination contre les femmes", et exige l'abolition de "toutes les lois discriminatoires contre les femmes et les filles ou qui pourraient faciliter la violence à leur encontre".

Amnesty critique également la persistance "des restrictions à la liberté d'expression" au Qatar, citant le cas du poète local Mohamed al-Ajmi qui purge une peine de 15 ans de prison pour un poème jugé critique envers la famille régnante, un "prisonnier d'opinion" selon l'organisation.

Un récent rapport de la Confédération internationale des syndicats a estimé que 4.000 ouvriers risquaient de mourir sur les chantiers du Mondial de football d'ici 2020. Le Qatar conteste ce rapport, constellé selon lui "d'erreurs factuelles".

tm/cbo

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