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Yémen: un Français tué par balles à Sanaa, un autre blessé

Yémen: un Français tué par balles à Sanaa, un autre blessé

Un Français, employé d'une société de sécurité privée, a été tué et un autre blessé par balles lorsque des hommes armés ont tiré sur leur voiture lundi dans un quartier diplomatique de Sanaa, la capitale du Yémen, selon des sources concordantes.

Le chauffeur yéménite des deux Français a été également blessé dans l'attaque, a indiqué à l'AFP une source de sécurité, précisant que les agresseurs avaient réussi à prendre la fuite.

Le président français François Hollande a condamné "avec la plus grande fermeté" ce "lâche attentat". La France mettra "tout en oeuvre", "en liaison avec les autorités yéménites", "pour que toute la lumière soit faite sur les circonstances de cet acte odieux et que ses auteurs soient rapidement identifiés", a déclaré la présidence dans un communiqué.

Le Français, qui "travaillait pour une société privée de sécurité", "était en mission pour la délégation de l'Union européenne au Yémen", a précisé le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius dans une déclaration.

Une enquête a été ouverte au Yémen sur les circonstances de l'attaque, survenue à quelques centaines de mètres de l'ambassade de France, selon la source de sécurité yéménite qui n'a pas été en mesure de fournir dans l'immédiat des précisions sur les motivations de ses auteurs.

Dans un communiqué publié sur son site internet, une société de sécurité privée, Argus, a indiqué que les deux Français étaient ses employés.

Argus, basée à Chypre, a confirmé que son équipe avait été "attaquée par des inconnus lourdement armés".

"Nous sommes profondément attristés d'annoncer la mort de l'un de nos collègues. Un autre a été grièvement blessé et reçoit actuellement des soins", a indiqué la société de sécurité.

La représentante de la diplomatie européenne Catherine Ashton a condamné "de la manière la plus ferme" l'attentat de Sanaa.

"La mission de l'UE aide le pays dans sa transition vers la démocratie et pour son développement économique. Prendre ses membres pour cibles est néfaste et insensé", a déclaré Mme Ashton dans un communiqué.

Les membres du personnel diplomatique sont de plus en plus souvent la cible d'attaques perpétrées par des hommes armés dans la capitale yéménite.

La dernière en date a visé en avril un diplomate allemand, qui a été blessé en échappant à ses agresseurs qui tentaient de l'enlever, non loin de l'ambassade d'Allemagne.

Deux Britanniques et un Allemand ont été enlevés en janvier et février derniers.

Le Yémen, où la population est fortement armée et où Al-Qaïda est très actif, est secoué par une violence endémique, sur fond d'instabilité politique.

Les rapts sont parfois le fait de tribus voulant faire pression sur le gouvernement pour faire aboutir leurs revendications, comme dans le cas du ressortissant allemand qui est détenu par une tribu exigeant la libération de deux des siens emprisonnés à Sanaa.

Mais d'autres étrangers ont été enlevés par Al-Qaïda, qui détient notamment un enseignant sud-africain qu'il menace d'exécuter si une rançon n'est pas versée.

Le réseau retient aussi un diplomate saoudien, Abdallah al-Khalidi, enlevé en mars 2012 à Aden (sud).

Selon des sources tribales, des membres d'Al-Qaïda détiennent aussi un diplomate iranien, Nour-Ahmad Nikbakht, enlevé en juillet 2013 à Sanaa.

En avril, un ressortissant étranger qui serait russe, selon certaines sources, avait abattu deux hommes armés qui tentaient de l'enlever à Sanaa, dans un incident sans précédent.

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