Le président de la Fédération internationale de football (Fifa), Joseph Sepp Blatter, en visite au Cameroun, s'est dit lundi "fâché" de la persistance d'actes de racisme dans les stades, dénonçant l'inefficacité des mesures appliquées jusqu'à présent.
"Je suis terriblement touché et je ne suis même pas triste parce que je deviens fâché maintenant", a-t-il assuré lors d'une visite au Cameroun. "Je suis fâché qu'on n'arrive pas à lutter contre le racisme (dans les stades de football) et la discrimination, surtout contre le racisme."
Un nouvel incident raciste a marqué dimanche le football espagnol, le milieu sénégalais de Levante Pape Diop dénonçant des cris de singe de la part de supporteurs de l'Atletico Madrid, une semaine après le jet d'une banane sur le Brésilien Dani Alves.
Pour le patron de la Fifa, les solutions expérimentées actuellement, consistant à fermer les stades dans lesquelles les actes de racisme sont enregistrés, ne sont pas efficaces.
"Il ne faut pas fermer les stades (...) Il faut enlever des points ou reléguer une équipe", a-t-il préconisé, soulignant que cela avait déjà été recommandé l'année dernière lors du congrès de la Fifa à l'île Maurice.
"La première fois où, dans un contexte de compétition, une commission de discipline et de contrôle aura le courage d'enlever des points d'une équipe, ça (le racisme) sera fini", a-t-il assuré.
Sepp Blatter s'exprimait à l'occasion de l'inauguration à Mbankomo, à une trentaine de km de Yaoundé, du "Centre d'excellence de la Confédération africaine de football (CAF)", un imposant centre sportif disposant de trois stades de football.
Le centre accueille notamment des équipes de football pour des stages préparatoires à des compétitions internationales.
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