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Israël: le ministre de la Défense veut agir avec poigne contre les actes racistes

Israël: le ministre de la Défense veut agir avec poigne contre les actes racistes

Le ministre israélien de la Défense Moshé Yaalon a appelé lundi à combattre avec une "poigne de fer" les actes racistes anti-arabes qui se sont multipliés en Cisjordanie occupée et en Israël même.

La police israélienne a arrêté quatre mineurs juifs de 13 à 15 ans soupçonnés d'avoir tagué des graffitis tels "Le prix à payer" ou à la gloire du défunt rabbin Kahane, ce chef du mouvement Kach d'inspiration raciste anti-arabe, sur un bulldozer et une citerne dans un chantier au nord-ouest de Jérusalem, a indiqué lundi une porte-parole de la police, Louba Samri.

Deux ont été placés en résidence surveillée et deux sont maintenus en garde à vue jusqu'à leur comparution jeudi, a précisé la porte-parole.

Sous l'appellation du "Prix à payer", des colons extrémistes ainsi que des activistes d'extrême droite se livrent à des agressions contre des Palestiniens, des Arabes israéliens ou encore l'armée israélienne, en réaction à des décisions gouvernementales qu'ils jugent hostiles à leurs intérêts ou à des actes attribués à des Palestiniens.

"L'Etat doit lutter avec une poigne de fer contre ce qui se dénomme +le prix à payer+, un phénomène hideux qui n'a aucun rapport avec les valeurs et la morale juives, dont le but est de nuire aux Arabes uniquement parce qu'ils sont Arabes", a affirmé M. Yaalon lors d'un discours dans un cimetière militaire.

Il s'exprimait au cours d'une cérémonie organisée à la mémoire des soldats et des civils israéliens tués au combat ou lors d'attentats, à la veille des festivités marquant le 66ème anniversaire de la création de d'Israël, selon le calendrier hébraïque.

Trois autres jeunes Israéliennes accusées d'avoir craché vers un prêtre ont été arrêtées dimanche près de la Vieille ville de Jérusalem puis placées en résidence surveillée. Dans leurs sacs, les policiers ont trouvé des drapeaux israéliens sur lesquels étaient inscrits "Nekama" (vengeance en hébreu) et le "prix à payer", a ajouté la porte-parole de la police.

Ces mineures devaient être présentées lundi devant un juge pour une éventuelle prolongation de leur garde à vue.

Par ailleurs, un tribunal de Jérusalem a prolongé de trois jours la détention de Shalom Matouki, un colon de l'implantation de Yitzhar, dans le nord de la Cisjordanie occupée.

Il est soupçonné d'avoir participé à un acte de vandalisme contre une mosquée à Oum al-Fahem dans le nord d'Israël le 18 avril, a indiqué la radio publique.

Malgré ces arrestations, la radio militaire a souligné que la plupart des récentes exactions de ce type étaient restées impunies.

La députée d'opposition de gauche Zeeva Gal-On a appelé lundi à la radio le gouvernement à adopter une loi assimilant les actes racistes à des "activités terroristes" ce qui donnerait à la police et au Shin Beth (le service de sécurité intérieure) plus de moyens légaux pour lutter contre ce phénomène.

La ministre de la Justice, Tzipi Livni, avait elle aussi soutenu dimanche l'idée de traiter les exactions des colons et extrémistes juifs comme des actes "terroristes".

Dans son rapport annuel sur le terrorisme publié le 30 avril le département d'Etat américain a déploré que les actes d'extrémistes israéliens, notamment de colons en Cisjordanie occupée, contre des Palestiniens, "dans leur majorité n'aient pas donné lieu à des poursuites".

jlr-dar/cbo

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