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Centrafrique: MSF réduit temporairement ses activités après l'attaque d'un hôpital

Centrafrique: MSF réduit temporairement ses activités après l'attaque d'un hôpital

Médecins sans frontières (MSF) va réduire temporairement ses activités en Centrafrique après l'attaque fin avril d'un hôpital du nord-ouest du pays, selon un communiqué publié lundi par l'ONG, qui appelle les autorités de transition à "condamner publiquement" ces violences.

"MSF a décidé de limiter, en signe de protestation et pendant une semaine, ses activités médicales en RCA et dans les pays limitrophes au seul maintien de ses services d'urgence", indique ce communiqué.

L'organisation humanitaire explique avoir pris cette décision suite à l'attaque le 26 avril de l'hôpital de Boguila, où 22 personnes dont 3 membres de son personnel humanitaire ont été tuées.

MSF se dit "consternée que le gouvernement de transition de la RCA et les représentants des groupes armés n'aient pas largement et fermement condamné le massacre de Boguila" et les exactions commises quotidiennement dans le reste du pays, leur rôle étant de "prendre position face à de tels actes".

"Nous demandons instamment au gouvernement de transition de la RCA et à tous les groupes armés de condamner publiquement cette attaque odieuse", déclare le directeur général de MSF, Arjan Hehenkamp, cité dans le document.

"S'attaquer à MSF, c'est s'attaquer à un des principaux acteurs médicaux déployés aujourd'hui dans le pays et, dans certaines zones, à l'unique pourvoyeur de soins de santé", poursuit Arjan Hehenkamp.

"Au cours des 18 derniers mois, les membres de MSF ont été régulièrement victimes de nombreux actes de violence, parmi lesquels la moitié est survenue dans la préfecture de l'Ouham (nord-ouest), où se situe notamment Boguila", explique MSF, précisant que "des employés du ministère de la Santé ainsi que d'autres organisations humanitaires internationales" font régulièrement l'objet d'attaques.

"Les civils pris au piège du conflit continuent de souffrir d'un niveau extrême de violence, de déplacements forcés et d'une crise sanitaire sans précédent, dans l'indifférence de la communauté internationale et des forces de maintien de la paix déployées aujourd'hui en RCA", ajoute MSF.

Depuis la prise de pouvoir de la rébellion Séléka en mars 2013, renversée en janvier 2014, la Centrafrique vit une crise sans précédent, rythmée par les exactions de l'ex-rébellion de la majorité musulmane en déroute, et celles des milices majoritairement chrétiennes anti-balaka.

cl/hba

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