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Afrique du Sud: le taux de chômage officiel grimpe à 25,2%

Afrique du Sud: le taux de chômage officiel grimpe à 25,2%

Le taux de chômage officiel en Afrique du Sud est grimpé au 1er trimestre à 25,2% de la population active, contre 24,1% au 4e trimestre 2013, a indiqué lundi l'office national des statistiques, à deux jours des élections législatives de mercredi.

La légère embellie constatée ces derniers mois n'est plus qu'un souvenir, le taux de chômage ayant même progressé de 0,2 point sur un an. La population active a augmenté plus vite que l'économie sud-africaine n'a créé d'emplois.

Si le taux de chômage a augmenté de 1,1 point au 1er trimestre 2014 par rapport aux trois mois précédents, les Noirs ont été les plus affectés: +1,4 point à 28,5%. En revanche, il a baissé de 0,6 point chez les Blancs --de loin les plus favorisés--, à seulement 6,6%.

Le nombre de chômeurs a officiellement dépassé la barre des 5 millions en Afrique du Sud, et le taux de chômage a même atteint 33% au 1er trimestre si l'on ajoute les personnes "découragées" qui ont renoncé à cherché un emploi, selon Statistics South Africa.

Selon certains économistes, le chômage réel en Afrique du Sud touche 40% des adultes.

Sur plus de 35 millions de Sud-Africains en âge de travailler, seuls 15 millions ont un emploi (et plus de 2 millions d'entre eux travaillent dans le secteur informel).

L'emploi est un thème central de la campagne des élections législatives et provinciales de mercredi.

L'ANC au pouvoir, grand favori du scrutin, s'est engagé à poursuivre l'accession de la majorité noire aux responsabilité. Il annonce 6 millions d'"opportunités d'emplois", quand la DA, principal parti de l'opposition (libéral), promet 6 millions d'emplois.

L'Afrique du Sud, qui a une économie à deux vitesses --une partie très développée, l'autre informelle--, n'arrive pas trouver les 7% de croissance durable qui lui permettrait de résorber son chômage de masse, faisant avec +1,9% en 2013 --et à peine plus prévu cette année-- bien moins que le reste de l'Afrique.

En cause, l'inquiétude des milieux d'affaires face au flou des objectifs gouvernementaux, une bureaucratie tatillonne, la frilosité de la demande intérieure, la faiblesse du rand et un climat social délétère.

D'innombrables émeutes ont secoué les quartiers pauvres dans tout le pays ces derniers mois. Le plus souvent pour protester contre l'absence de services de base, mais aussi pour s'élever contre la corruption des élus, demander des terrains pour construire des barraquements ou tout simplement réclamer des emplois.

liu/cpb/sba

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