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Elections sud-africaines: Malema veut cinq ans pour faire la révolution

Elections sud-africaines: Malema veut cinq ans pour faire la révolution

Le jeune leader populiste Julius Malema a demandé dimanche cinq ans pour que réussisse son nouveau mouvement révolutionnaire, les "Combattants pour la liberté économique" (EFF), à trois jours d'élections législatives et provinciales que devrait largement remporter l'ANC.

"Nous n'avons pas peur de faire face à l'organisation la plus puissante", a dit Malema, exclu de l'ANC en 2012, félicitant ses partisans "courageux" qui "défient le statu quo".

"Ils ont dit au début: nous sommes une blague. Mais aujourd'hui, aucun d'entre eux n'ira dormir sans parler des EFF", a lancé "Juju", 33 ans, au cours d'un grand meeting dans un township de Pretoria.

"Ils ne peuvent pas nous écarter, nous sommes ici pour rester. Les EFF sont l'avenir!"

Le parti d'extrême gauche s'adresse aux plus pauvres des Sud-Africains, leur promettant une meilleure redistribution des richesses du pays, nationalisation des mines et des banques et saisie des terres exploitées par les fermiers blancs.

"Nous ne resterons pas vingt ans au gouvernement", a-t-il lancé en référence à son ancien parti, au pouvoir depuis 1994. "Nous ne demandons que cinq ans! Si nous ne réussissons pas, virez nous. Montrez-nous la porte!"

"Nous ne prendrons jamais l'argent de vos enfants affamés. Quand vous prenez de l'argent public, vous enlevez de l'argent qui est destiné aux ARV (antirétroviraux, ndlr) et aux malades", a-t-il lancé à ses anciens camarades de l'ANC, et particulièrement au président Jacob Zuma, accusé d'avoir rénové sa résidence privée aux frais du contribuable.

Il a promis, s'il arrive au pouvoir, que ni le président ni les ministres n'auront de logements et de voitures de fonction.

Par ailleurs accusé de trafic d'influence, Julius Malema, qui a mené grand train ces dernières années, est poursuivi par le fisc sud-africain qui lui réclame 16 millions de rands (1,1 million d'euros). Son parti a lancé une quête parmi ses partisans.

Les derniers sondages lui donnent entre 4 et 5% des intentions de vote, contre un peu plus de 60% à l'ANC.

sf-liu/aub

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