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Michael Sona: si les criminels n'enregistrent pas leurs armes à feu, pourquoi enregistrer les appels frauduleux?

Michael Sona: pourquoi enregistrer les appels frauduleux? (ENTREVUE)
HuffPost/Alamy

Michael Sona, qui plaide toujours son innocence dans le scandale des robocalls, croit que la Loi sur l’intégrité des élections rate sa cible. Selon lui, cette réforme n'empêchera pas les appels automatisés frauduleux et ne donnera pas davantage de pouvoirs aux inspecteurs.

«Personnellement, je pense que c'est une mauvaise loi, a-t-il admis au Huffington Post Canada la semaine dernière. Cela fait deux ans qu'on attend de telles réformes et il a fallu une crise comme celle des robocalls pour susciter cette volonté.»

«Ce n'est qu'une loi partisane qui ne s'attaque pas à la base du problème», a-t-il ajouté.

Après une enquête de deux ans, Élections Canada a accusé Michael Sona, qui travaillait pour la campagne électorale conservatrice en 2011, «d’avoir volontairement empêché ou de s’être efforcé d’empêcher un électeur de voter à une élection».

Mais l'ex-employé maintient son innocence et répète qu'il a servi de bouc émissaire dans cette affaire, après que les médias aient révélé l'existence d'appels frauduleux dans la circonscription de Guelph en Ontario.

À la lumière de sa propre expérience, le jeune homme croit que les pénalités prévues dans la Loi sur l’intégrité des élections ne découragera pas les fraudeurs.

«Cela ne fait aucune différence si on parle d'une sentence de cinq ans ou 50 ans. Aussi longtemps que les personnes ou les partis à blâmer ont l'option de blâmer quelqu'un d'autre... tout ça va continuer.»

Michael Sona croit que les enquêteurs devraient pouvoir être à l'écoute des communications des partis politique ou, du moins, se tenir responsables pour ces communications.

«Il n'y a rien dans la Loi sur l’intégrité des élections qui prévoit cela. À moins que vous pensiez que les criminels vont enregistrer leurs propres appels frauduleux.»

En février dernier, Michael Sona a tweeté au ministre des Réformes démocratiques, Pierre Poilievre.

Il faisait référence aux attaques du ministre Poilievre contre les libéraux dans le dossier du registre des armes à feu. En 2011, ce dernier aurait dit: «Nous savons que les criminels n'enregistrent pas leurs fusils.»

Le procès de Michael Sona débute en juin.

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