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Obama: de nouvelles sanctions pour punir les "provocations" russes en Ukraine

Obama: de nouvelles sanctions pour punir les "provocations" russes en Ukraine

Les nouvelles sanctions internationales qui pourraient être imposées dès lundi contre la Russie sont destinées à faire cesser les "provocations" de Moscou dans l'est de l'Ukraine, a expliqué dimanche le président Barack Obama.

"Il est important que nous prenions de nouvelles mesures pour faire comprendre à la Russie que les actes de déstabilisation qui se déroulent en Ukraine doivent cesser", a déclaré le président américain au cours d'une conférence de presse en Malaisie.

Les sept pays industrialisés (G7) ont décidé samedi d'étendre les sanctions contre Moscou face à la montée des tensions dans l'Est séparatiste de l'Ukraine, où les rebelles détenaient toujours dimanche une équipe d'observateurs militaires internationaux.

Selon un responsable américain, "chaque pays déterminera quelles sanctions ciblées il veut imposer". "Les sanctions américaines pourraient intervenir dès lundi", a-t-il précisé.

Des diplomates des 28 pays membres de l'Union européennes vont par ailleurs se rencontrer lundi à Bruxelles "en vue d'adopter une liste supplémentaire de sanctions de 'phase 2'", comme le gel d'actifs et des interdictions de voyage.

"Tant que la Russie suivra la voie des provocations plutôt que d'essayer de résoudre cette question par des moyens pacifiques et (de favoriser) une désescalade, il y aura des conséquences et ces conséquences iront croissant", a prévenu M. Obama.

La Russie, que Kiev et les Occidentaux accusent de fomenter les troubles en Ukraine, a massé jusqu'à 40.000 hommes à sa frontière occidentale et y mène depuis quelques jours "des manoeuvres".

"Nous n'excluons pas une intervention militaire russe en Ukraine dans les prochains jours", a confié à des journalistes un diplomate occidental.

Les Etats-Unis et l'Ukraine ont accusé en outre Moscou -- qui dément -- d'avoir violé à plusieurs reprises l'espace aérien ukrainien dans la nuit de vendredi à samedi dans le but de "provoquer une guerre".

Face à ces développements, le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk a décidé d'écourter sa visite à Rome.

Moscou exige des gestes de la partie adverse.

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a souligné dans un entretien téléphonique avec son homologue américain, John Kerry, "la nécessité de mesures urgentes pour une désescalade", en premier lieu la suspension de l'opération militaire contre les rebelles. Kiev estime qu'il s'agit d'une opération "antiterroriste".

Washington demande de son côté à Moscou de garantir la sécurité des observateurs de l'OSCE retenus par des séparatistes pro-russes à Slaviansk, dans l'est de l'Ukraine, qui les accusent d'être des "espions de l'Otan".

La Russie a promis de "prendre toutes les mesures possibles" pour leur libération.

Les Russes devraient travailler de concert avec "les observateurs internationaux plutôt que de rester passifs quand ils sont malmenés et dans certains cas détenus par ces voyous", a lancé Barack Obama.

Enfin interrogé sur son choix d'attendre la concertation des Européens -- plus exposés au plan économique que les Américains -- sur les nouvelles sanctions au lieu de prendre des mesures immédiates, le président américain a déclaré: "Plus nous sommes unis, plus c'est efficace".

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