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Liège-Bastogne-Liège - Gerrans force le verrou de la Doyenne

Liège-Bastogne-Liège - Gerrans force le verrou de la Doyenne

L'Australien Simon Gerrans a forcé le verrou de la Doyenne des classiques pour remporter dimanche la 100e édition de Liège-Bastogne-Liège au bout d'une course longtemps bloquée.

Premier coureur de son pays à conquérir ce "monument" du cyclisme, Gerrans s'est imposé au sprint devant un groupe d'une petite trentaine de coureurs encore en mesure de gagner sous la flamme rouge du dernier kilomètre. Car la plus sélective (en théorie) des classiques du printemps, longue de 263 kilomètres, s'est enflammée seulement dans ses... deux dernières minutes.

Les évènements se sont alors précipités. Les Italiens Giampaolo Caruso et Domenico Pozzovivo, échappés depuis la côte de Saint-Nicolas à 5 kilomètres de l'arrivée, ont vu se rapprocher les poursuivants et surtout le vainqueur sortant, l'Irlandais Dan Martin, sorti en contre-attaque sous la flamme rouge.

Dan Martin, épatant de crânerie, est revenu dans le sillage de Caruso avant la ligne droite finale alors que la menace d'un retour du groupe se précisait. Mais l'Irlandais a chuté dans le dernier virage à angle droit, à 200 mètres de la ligne.

Caruso, impuissant, a été débordé par le trio qui s'est disputé la victoire au sprint. Dans ce registre, Gerrans, parti en tête, a devancé nettement l'Espagnol Alejandro Valverde, vainqueur de la Flèche Wallonne mercredi dernier, et le Polonais Michal Kwiatkowski (3e de la "Flèche"), tous deux satisfaits de leurs places d'honneur.

"Le podium est magnifique", a estimé le directeur du Tour de France, Christian Prudhomme, qui a regretté toutefois le scénario, une interminable attente et une absence totale d'attaques de la part des favoris jusqu'à Ans: "La 100e édition méritait mieux."

Aucun des prétendants déclarés à la victoire n'a mis à profit la côte de la Roche-aux-Faucons, aux 20 kilomètres, ni même la montée de Saint-Nicolas, dans les faubourgs de Liège, pour tenter un coup de force. Si Pozzovivo s'est retrouvé à deux reprises à l'avant, si le Tchèque Roman Kreuziger a essayé d'accélérer, le souci de marquage a pris le dessus au sein d'un groupe dont les valeurs sont visiblement très proches.

"Ce n'était pas évident", a déclaré à chaud le favori de départ, le Belge Philippe Gilbert. "A chaque accélération, ça s'organisait et ça n'a jamais explosé. Beaucoup d'équipiers étaient encore présents".

Le Wallon, qui visait une deuxième victoire dans sa course-fétiche, a reconnu avoir "manqué un peu de forces". Il s'est finalement classé 8e, à 3 secondes du lauréat du jour qui n'a rien d'un toutefois vainqueur-surprise.

Gerrans, peu en verve de son propre aveu dans la côte des Forges à une trentaine de kilomètres de l'arrivée, est resté tapi dans le groupe, protégé par ses équipiers (Weening surtout). Il a attendu son heure, confiant dans sa pointe de vitesse finale après plus de six heures et demie de course.

L'Australien, maillot jaune du Tour de France durant deux journées l'an dernier, est l'un des rares coureurs du peloton à avoir gagné (au moins) une étape dans les trois grands tours. A 33 ans, ce coureur de grand sang-froid compte désormais deux grandes classiques à son palmarès. En 2012 déjà, il s'était joué du Suisse Fabian Cancellara pour gagner Milan-Sanremo.

jm/cda

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