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Les élections irakiennes en cinq questions

Les élections irakiennes en cinq questions

Cinq questions clés pour décrypter les élections législatives en Irak:

Pas moins de 9.039 candidats s'affronteront pour les 328 sièges de députés.

Ils se présentent sous les couleurs de 277 groupes politiques, dont les programmes sont majoritairement liés à leurs allégeances tribales ou religieuses.

Aucun parti ne semble en passe d'obtenir la majorité et le scrutin pourrait, comme les précédents, être suivi de longues négociations pour la formation du gouvernement.

Le Premier ministre chiite Nouri al-Maliki, 64 ans, est candidat à un troisième mandat, et en l'absence d'une véritable figure d'opposition, son parti, l'Alliance pour l'Etat de droit, est donné favori par les observateurs.

Mais son bilan depuis son arrivée au pouvoir en 2006 est mitigé. Son camp est accusé de corruption et son gouvernement peine à reconstruire l'économie et à mettre un terme aux violences.

Les élections vont se dérouler alors que plus de 3.000 personnes ont été tuées dans des attentats depuis le début de l'année.

Les violences ont récemment atteint des niveaux jamais vus depuis 2008, lorsque le pays sortait d'un conflit confessionnel sanglant.

La campagne électorale a elle-même été minée par des attentats: plusieurs bureaux de vote ont été visés, ainsi que des meetings électoraux.

Dans ce contexte, il est fort à craindre que de nouvelles attaques aient lieu le jour du scrutin.

Les violences sont alimentées par les divisions confessionnelles, profondes en Irak, et sur lesquelles de nombreux candidats ont joué durant la campagne. Les sunnites, au pouvoir pendant des décennies avant la chute de Saddam Hussein en 2003, s'estiment depuis marginalisés par les autorités, dominées par les chiites.

Selon une règle non écrite, mais admise de facto par les partis politiques, les trois plus hautes charges de l'Etat sont partagées entre les Kurdes, qui détiennent la présidence, les chiites, à qui il revient de nommer le Premier ministre, et les sunnites, qui choisissent le président du Parlement.

Cette répartition risque d'être mise à mal par les élections du 30 avril, après lesquelles les députés devront élire le président de la République.

M. Talabani, l'actuel président (Kurde) ne peut être réélu, la Constitution limitant à deux le nombre de mandats présidentiels, et les Sunnites réclament désormais la présidence.

M. Talabani est par ailleurs soigné en Allemagne depuis décembre 2012, à la suite d'une attaque cérébrale.

L'Irak est un enjeu géopolitique important pour ses voisins iraniens et syriens.

Les Etats-Unis, dont les troupes ont quitté le pays fin 2011, ont perdu en influence politique mais maintiennent un contrôle serré sur les capacités d'armement du pays.

L'Iran en revanche a une influence très importante sur le choix du Premier ministre, et est régulièrement accusé de financer des partis politiques irakiens.

Le Premier ministre Nouri al-Maliki accuse régulièrement la guerre civile en Syrie d'être à l'origine des violences dans son pays.

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