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Coupe d'Europe - Toulon s'offre une nouvelle finale

Coupe d'Europe - Toulon s'offre une nouvelle finale

Toulon, avec l'assurance de ses "Galactiques" et la botte de l'inévitable Jonny Wilkinson, auteur de 21 points, s'est offert une chance de défendre son titre de champion d'Europe après avoir disposé dimanche du Munster (24-16) en demi-finale.

Les Français affronteront en finale les Anglais des Saracens le 24 mai au Millennium Stadium de Cardiff (18H00) pour tenter de conserver leur couronne, ce que seuls Leicester (en 2001 et 2002) et le Leinster (en 2011 et 2012) ont réussi à faire lors des 18 dernières éditions.

Mais que ce fut dur ! Car face aux centaines de sélections et la pléiade de titres de l'effectif toulonnais, les jeunes pousses du Munster ont relevé sans trembler le défi, qui s'est d'abord limité à un féroce combat d'avants.

Chaque centimètre de terrain s'est conquis au prix d'un affrontement physique impressionnant, chaque mêlée a été un combat, à l'image de la confrontation entre les piliers Carl Hayman et Dave Kilcoyne.

Mais Toulon a dans ses rangs une assurance tous risques avec Jonny Wilkinson, qui joue certainement à 34 ans ses derniers matches de rugby mais reste toujours aussi précieux.

"Il a fait un très bon match, il a été très précis... Jonny, quoi" a commenté, dans un sourire, l'entraîneur des trois-quarts Pierre Mignoni. "C'est un mec qui fait gagner. Quand tu as Jonny, tu as un avantage psychologique, tu as un capital points", a résumé son président Mourad Boudjellal.

L'Anglais a capitalisé sur les fautes d'une équipe du Munster volontaire mais indisciplinée (9 pénalités en première période). Et quand Fernandez Lobbe a été exclu pour un coup de genou involontaire mais dangereux sur Murray (29) et que le buteur irlandais Ian Keatley a ramené les Irlandais à 9-6, "Wilko" était là pour claquer de 30 mètres un des drops qui sont devenus sa marque de fabrique (32).

Quand le même Keatley, qui partageait avec lui la tête du classement des buteurs avant la rencontre (79 points), s'est acharné à maintenir les siens au contact, l'ouvreur génial a répondu par une nouvelle pénalité avant que Delon Armitage, de 60 mètres, n'assure une petite avance à la pause (18-9).

Mais en l'espace de deux ballons portés, les Irlandais sont revenus au score après un essai en coin par Zebo (18-16, 53). "Mais on était assez serein, on avait le match en main", confie le talonneur Jean-Charles Orioli. "Ce groupe dégage une vraie sérénité."

Wilkinson (6 sur 7 aux tirs au but) a incarné cette sérénité pour réconforter les siens quand David Smith était plaqué sans ballon par Varley (21-16, carton jaune) alors qu'il filait à l'essai.

En infériorité numérique et moins expérimentés, les Munstermen ont ensuite enchaîné les mauvais choix dans le "money time".

A 22 mètres des poteaux, ils ont tenté un troisième ballon porté un peu présomptueux face à des Toulonnais qui ont cette fois su l'arrêter. Et sur une tentative de relance de leur camp, "Wilko" - toujours lui - était là pour contrer un dégagement qui aurait même pu amener un essai toulonnais avec un brin de réalisme.

Les champions en titre disputeront leur cinquième finale en cinq ans face aux Saracens. Cette finale aura un parfum de revanche puisque les Français avaient écarté les Londoniens en demi-finale l'an passé (24-12). Et Jonny Wilkinson, auteur des 24 points de son équipe, avait été leur bourreau.

Sa retraite reste pour l'instant un sujet tabou, mais les derniers matches de la saison ressemblent fort à ses derniers défis. "Il y a un truc qu'on veut offrir à Jonny", a déclaré Boudjellal. "On va essayer de lui offrir et pour l'instant, il nous aide bien".

"Cette victoire est une bonne chose mais il reste des choses à faire", s'est contenté de déclarer de son côté le joueur. "On sait qu'on sera jugé sur le prochain match et pas sur ce qu'on vient de faire". Son prochain match européen aura lieu au Millennium Stadium. A la veille de ses 35 ans.

sva/dla/jta

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