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Un magazine plus petit qu'un grain de sel produit par une imprimante 3D (VIDÉO)

Un magazine plus petit qu'un grain de sel produit par une imprimante 3D

MONTRÉAL - La plus petite couverture de magazine du monde a été produite par des scientifiques qui ont utilisé une nouvelle imprimante microscopique 3D dont l'Université McGill vient d'obtenir le premier modèle jamais vendu.

La couverture d'une récente édition de National Geographic Kids, sur laquelle sont photographiés deux pandas, mesure 0,011 mm sur 0,014 mm. Elle est si petite que 2000 d'entre elles pourraient tenir sur un seul grain de sel. Elle sera d'ailleurs inscrite dans le livre Guinness des records.

Des gens s'amuseront sans doute à faire des liens à la blague entre la couverture miniature et les difficultés du secteur de l'édition, mais les chercheurs sont surtout emballés par les applications pratiques que permettra l'appareil.

Le premier modèle vendu dans le monde est arrivé récemment à l'Université McGill, où des experts souhaitent développer grâce à lui une nouvelle génération de technologies. Les applications potentielles de l'appareil sont variées, allant des composantes pour cellulaires écoénergétiques aux dispositifs de sécurité miniatures en passant par une meilleure compréhension des causes génétiques de maladies comme l'Alzheimer.

Matthieu Nannini, coordonnateur du Laboratoire de microfabrication de nano-outils de McGill, affirme que la nouvelle machine permettra de tester plus rapidement des hypothèses.

«Les chercheurs vont pouvoir vraiment avoir des idées pour leurs projets de recherches, et en deux jours maximum, ils auront vraiment une réponse, (ils sauront) s'il faut qu'ils continuent cette idée-là ou s'il faut qu'ils changent d'idée et explorent une autre direction», a-t-il expliqué.

La technologie brevetée par IBM et produite par une entreprise suisse utilise une minuscule aiguille munie d'un bout chauffant en silicone qui est 100 000 fois plus petit que la mine d'un crayon bien taillé. Cette aiguille peut ensuite sculpter des motifs et des structures de dimensions microscopiques.

«Il lui faut généralement de deux à trois minutes, selon les paramètres», a expliqué Philip Paul, cofondateur du fabricant, SwissLitho.

L'appareil coûte environ 500 000 $. Son achat a été rendu possible grâce à une bourse de 11,3 millions $ de la Fondation canadienne de l'innovation, en partenariat avec l'Université McGill et le gouvernement du Québec. L'argent doit servir à la modernisation du laboratoire de nano-outils de l'université.

À l'université, des chercheurs ont démontré la puissance de l'appareil en recréant rapidement une copie de la dernière couverture du magazine de recherches de l'établissement. Ils ont pris soin de la faire légèrement plus grande que le National Geographic nouvellement détenteur d'un record, mais elle ne mesurait tout de même que le 10e de la taille d'un cheveu humain.

L'image a été rapidement gravée sur un morceau de polymère avant d'être projetée sur un écran d'ordinateur.

Plus tôt, ils avaient également reproduit une carte du Canada mesurant 30 micromètres — ou 0,030 mm.

Le directeur du département de physique de McGill, le professeur Peter Grutter, a précisé que la machine est plus petite et moins dispendieuse que bien des outils utilisés en nanotechnologie. «Elle est beaucoup plus facile à utiliser, plus robuste et plus rapide», a-t-il assuré.

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