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Vives spéculations sur un rachat du français Alstom par l'américain General Electric

Vives spéculations sur un rachat du français Alstom par l'américain General Electric

La possibilité d'un rachat du groupe industriel français Alstom par le conglomérat américain General Electric (GE), évoquée par la presse économique, alimentait jeudi de vives spéculations même si Alstom, dont le titre s'est envolé en bourse, a affirmé ne pas avoir été informé d'un tel projet.

L'agence de presse Bloomberg a rapporté mercredi que GE était en discussion avancée pour racheter Alstom, fleuron de l'industrie française, "pour plus de 13 milliards de dollars" et que les deux groupes pourraient annoncer un accord "dès la semaine prochaine", en citant des sources proches du dossier.

Alstom a réagi jeudi en indiquant dans un communiqué "qu'il n'était informé d'aucun projet d'offre publique visant son capital". L'industriel français, qui souligne revoir "en permanence ses options stratégiques sur ses différents métiers", a ajouté qu'il ferait "un point sur les perspectives de ses différentes activités" à l'occasion de la publication de ses résultats annuels le 7 mai.

Contacté par l'AFP, un porte-parole de GE s'est refusé à tout commentaire.

Si l'opération se concrétise, le groupe américain, qui produit déjà des locomotives et des moteurs d'avions, mettra la main sur un des fleurons de l'industrie française qui construit notamment les TGV et des centrales électriques clés en main.

A 13 milliards de dollars, le rachat représenterait une plus-value d'environ 25% par rapport à l'actuelle capitalisation boursière du groupe français, ajoute l'agence de presse.

Selon Bloomberg, l'opération aurait par ailleurs reçu "le soutien" du groupe Bouygues, devenu l'actionnaire de référence d'Alstom après avoir racheté la part détenue par l'Etat français en 2006.

Bouygues a néanmoins rappelé jeudi qu'il "était un actionnaire significatif d'Alstom mais qu'il ne contrôlait pas cette société". "Depuis son entrée dans son capital, Bouygues soutient Alstom et ses stratégies", a ajouté un porte-parole du groupe.

Dopée par ces rumeurs, l'action d'Alstom s'envolait jeudi à la Bourse de Paris. A 09H40 (07H40 GMT), la valeur bondissait de 11,63% à 27,17 euros et s'installait très largement en tête d'une cote parisienne en petite hausse de 0,69%.

Le titre Alstom a été récemment chahuté en Bourse sur fond de rumeurs alarmantes sur sa santé financière. Sa dépréciation boursière a même fait basculer dans le rouge les comptes de Bouygues en 2013.

Le groupe est par ailleurs engagé dans un plan de suppression de plus de 1.300 postes au niveau mondial.

De son côté, General Electric a dégagé 3 milliards de dollars de bénéfices sur les trois premiers mois de l'année 2014, en recul de 15% par rapport à un premier trimestre 2013 qui avait profité d'éléments exceptionnels.

Selon Bloomberg, le rachat d'Alstom serait la plus grande acquisition jamais réalisée par le groupe américain qui est également présent dans les ampoules électriques, l'électroménager, les moteurs d'avions et les infrastructures pour le secteur de l'énergie.

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