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Soudan du Sud: le Conseil de sécurité brandit la menace de sanctions

Soudan du Sud: le Conseil de sécurité brandit la menace de sanctions

Le Conseil de sécurité a menacé jeudi de prendre "des mesures appropriées" contre les responsables d'exactions au Soudan du Sud, une allusion à la possibilité de sanctions ciblées.

Dans une déclaration unanime au ton particulièrement ferme, le Conseil "exprime son horreur et sa colère" devant le massacre à la mi-avril de centaines de civils à Bentiu, la capitale de l'Etat de l'Unité, attribué par l'ONU aux rebelles sud-soudanais.

"Les membres du Conseil de sécurité réitèrent avec fermeté leur exigence d'un arrêt immédiat de toutes les violations des droits de l'homme et se déclarent prêts à envisager des mesures appropriées contre les responsables" de telles exactions, souligne la déclaration qui dénonce aussi l'attaque d'un camp de l'ONU abritant des civils le 17 avril à Bor.

Le Conseil demande aux services du Haut-commissariat pour les droits de l'homme de l'ONU de "mener immédiatement une enquête centrée sur les évènements à Bentiu" et au secrétaire général adjoint de l'ONU aux droits de l'homme Ivan Simonovic de "retourner dès que possible" en mission au Soudan du Sud.

Les 15 pays membres mettent en demeure le président sud-soudanais Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar, qui se disputent le pouvoir depuis la mi-décembre, "de déclarer publiquement que toute attaque contre des civils est inacceptable" et de sanctionner les coupables. Ils leur demandent aussi de "mettre fin immédiatement aux violences" et de retourner à la table de négociations.

Les 15 pays membres "se déclarent prêts à prendre des mesures supplémentaires si les attaques contre les civils et les violations de l'accord de cessation des hostilités (conclu par les belligérants mais jamais appliqué) continuent".

Au cours de consultations à huis clos mercredi sur la situation au Soudan du Sud, plusieurs membres du Conseil dont les Etats-Unis et la France avaient plaidé pour des sanctions ciblées mais le Conseil n'avait pas pris de décision formelle.

L'ambassadrice américaine Samantha Power a publié jeudi matin une déclaration où elle confirme qu'elle est favorable à des sanctions.

"Le Conseil de sécurité, affirme-t-elle, doit agir contre ceux qui continuent de nuire aux efforts de paix et mettre en place rapidement un régime de sanctions visant ceux qui font obstacle au processus de paix et les responsables d'atrocités".

avz/bdx

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